"> Toy Dolls @ Big Band Cafe - 22 mai 2014 - Live Report - Indiepoprock

Toy Dolls @ Big Band Cafe – 22 mai 2014


Punk joyeux pied au plancher et public d'inconditionnels

Des membres fondateurs des Toy Dolls, groupe de 1979, il ne subsiste que Olga, chanteur guitariste. On aurait tendance à trouver ses 51 printemps comme étant un sacré fardeau au punk survolté de sa formation. Et bien, on ne sait pas à quoi il tourne le monsieur, mais c’est sacrément efficace! Nous y reviendrons…

Arrivés sur le tard dans la soirée, nous avons le loisir tout de même d’observer les forces en présence, défilé de crêtes, de perfectos à badges, de Doc ou de banane rockab’, on subodore un renouvellement nécessaire des fûts de bières dès le lendemain matin. Quand on voit au milieu de cette faune quelques enfants, on ne peut s’empêcher de flipper pour eux et sur ce qui les attend, mais c’est bien mal connaître le punk des Toy Dolls.

Les trois compères entrent en scène et, sans artifice, démarrent à 100 à l’heure, le public de même, la moitié à bondir dans tous les sens, l’autre à balancer de la tête. D’entrée on est marqué, c’est l’ambiance bon enfant, tout le monde a le sourire et le mythe de l’antisocial agressif de nature se trouve très écorné. Sur les mélodies délirantes de la guitare et du chant d’Olga soutenues par une partie rythmique au diapason : speedée et rieuse, on voit des vagues de pogo joyeux qui ne s’essouffleront pas. Bien entendu on a du danseur improvisé sur scène, du stage diving y compris pour un gamin d’une dizaine d’années qui se sera offert un souvenir d’enfance impérissable.. Tous les ingrédients du punk originel sont là, mais comme dans une pause ‘bonne tranche de poilade’. Et surtout, comme une claque d’humilité, le novice des Toy Dolls sera béat devant la maîtrise quasi totale, par le public, du répertoire du groupe, pas un titre non entonné par une partie impressionnante de la foule. Entre cela et l’ambiance ‘déconne’ à plein pot, on décèle un côté familial au punk du groupe. Une famille formée par les ‘inadaptés’ présents ce soir et ces purs Cockneys dont l’accent semble plus social que régional (très belle remarque d’Antoine, mon accompagnateur du soir). Enfin ce qui frappe particulièrement sur la partie purement musicale, c’est la qualité du jeu de chacun et l’âme punk toujours là à leur sortir par tous les pores. Souvent, les vieux groupes de punk perdent le fil de l’énergie que leur conférait leur dextérité toute relative, leur milieu social ou leur jeunesse. Les années faisant, la maîtrise de leurs instruments, l’embourgeoisement et la sagesse les amènent au mieux à passer à autre chose, la plus grande réussite étant le PIL de Johnny Rotten. Et bien avec les Toy Dolls on a affaire à de sacrés bons musiciens toujours habités par la même flamme qu’il y a 35 ans.

En somme c’est délirant, marrant, très bien joué, sportif, limite émouvant de voir une telle symbiose entre un groupe et ses adeptes fidèles. Un excellent moment à passer avec des puristes pas intégristes avec qui on irait bien faire causette au pub!

 

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  • Publication 744 vues24 mai 2014
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