Tramhaus @ La Carène

Retour, avec un peu de retard, sur la soirée (post) punk de la Carène. Voir les 2 photos live

Syndrome 81, ils le disent eux même, c’est du punk « naturel ». Comme le vin, il y a encore l’odeur de la terre et de la bouse dedans ! Très attaché à sa terre natale, le groupe n’hésite pas à agrémenter ses textes de références à la ville de Brest. Et pour un Brestois, cela compte énormément. N’ayez pas peur donc si certaines parties de phrases vous échappent, ou si certains mots vous semblent totalement étrangers.

Sur scène, c’est fort agréable de voir un groupe avec une attitude réellement punk. Ça crie, ça saute, ça balance. Le frontman (Fabrice) n’hésite pas à balancer un petit laïus lors des pauses. Même s’il n’a rien à dire, il le dit. Musicalement, cela avait été une excellente surprise de 2022 (l’album « Prisons Imaginaires » est sorti en mai), et j’avais hâte de pouvoir entendre cela « en vrai ». C’est speed, concis, bruyant, bref, tout ce que l’on attend de ce genre de prestation. Et pour paraphraser une nouvelle fois la bande, » si vos voulez entendre de belles versions de nos chansons, posez-vous dans votre canapé avec un CD, ici, il y aura du déchet ». À bon entendeur !

Tramhaus, c’est un peu la hype du moment. Pas encore d’album, mais uniquement quelques EP disponibles à l’heure d’écrire ces lignes. Alors, auront-ils les épaules, auront-ils assez de morceaux, peut-on se fier au peu qu’on a entendu d’eux ? Oui, oui et oui !

Déjà, visuellement, Tramhaus c’est un style à part entière. Jim Luijten, chanteur de son état, semble tout droit sorti des années 80 avec le t-shirt, le pantalon, la moustache et la coupe qui vont avec. Son déhanché fait lui aussi parti du pack.

Et pour revenir aux quelques interrogations légitimes avant le début du show, le groupe passe la barre du live sans problème. Bien en place, avec de belles versions à proposer au public, le concert passe à une vitesse folle (il sera cependant un peu plus court que la première partie). Pas le temps de s’ennuyer ou de se poser des questions. On est sur un set qui tire plus sur le dansant que l’agressif, mais qu’à cela ne tienne. Et puis pas mal de mimiques (tous les membres s’y mettent chacun leur tour) sur certains morceaux donnent une saveur assez jouissive à ce concert. Un groupe qui fera sûrement des heureux cet été en festival s’ils sont programmés.