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Une fois n’est pas coutume, ce concert des We Are Scientists est raconté par l’un des gagnants de notre concours. En tant que fan de la première heure, c’est avec un enthousiasme non dissimulé que Jean-Charles nous raconte ce qui a été pour lui un grand moment que de voir We Are Scientists sur la petite scène de Petit Bain.
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En 2006, grâce à Zane Lowe et son émission sur MTV2, je découvre ce groupe indie rock frais, We Are Scientists. Dès lors, je ne cesse de les suivre et de me ruer sur chaque album sorti. Ce n’est que 12 ans plus tard, pour la sortie de « Megaplex », que je me décide de sauter dans un train pour la promotion du dernier opus dans la capitale.
Déjà, le lieu : une péniche, avec bar et terrasse, munie d’une salle de concert. Endroit exceptionnel pour un groupe exceptionnel, me direz-vous ! C’est exactement ça ! C’est frais, très frais, désolé pour cette piètre transition, car la climatisation tourne à fond les ballons et je regrette ma petite veste si fine… Mais comme la technique connaît l’ambiance des concerts du groupe, par précaution, la température a verticalement chuté pour pallier au show ricain du groupe.
Premier titre choisi Buckle, titre annonciateur : bouclez votre ceinture car ça va envoyer ! Effectivement, une set list pour ravir tous les fans : on nous brasse tous les albums avec les hits. Tous les albums sont représentés, dans tous les sens, pour le plaisir du public (Et pas dans cet ordre) : The Great Escape, I Don’t Bite, After Hours, Nobody Move, Nobody Get Hurt, Your Light Has Changed, Chick Lit, Cash Cow, One In, One Out, Nice Guy, Dumb Luck, Notes In A Bottle, Too Late, Make It Easy, No Wait At Five Leaves, Now Or Never, …
Et ce son, clair et puissant, nous est délivré dans cette salle à l’équipement, à priori, récent. Quel plaisir pour les oreilles ! Je reste stupéfait par Keith, chanteur guitariste, et je me rends compte, seulement maintenant de la grande qualité de ses solos/bridge. L’utilisation de tous ces effets apporte une puissance à son jeu. Son chant est en harmonie avec celui de Chris, le bassiste, et son jeu fusion funk/disco/rock. Et le second Keith, batteur, frappe ses fûts et nous livre une pure démonstration de son talent.
Cette énergie nous est livrée par 3 types ayant traversé l’Atlantique rien que pour nous ! C’est une bouffée d’oxygène, un piétinement sans fin dans la petite fosse de cette salle remplie et réchauffée.
Ils sont tous les 3 très pros et échangent avec le public, partent dans des délires (tels qu’une imitation de The edge, l’histoire invraisemblable de la fois où la basse de Chris a mis enceinte une femme du public,…). Les types sont sympas, drôles et accessibles. Ils répondent à toutes les questions et acceptent chaque demande de selfie. Ils ne se prennent pas du tout au sérieux (ils ont d’ailleurs personnellement participé à la vente du merch) car peu de temps avant, ils ont rempli l’O2 de Londres, et ça, c’est vraiment appréciable. Petit coup de cœur pour le dernier morceau du rappel où Keith chante Textbook, parcourant tous les recoins de la salle en proposant son micro pour faire participer le public. On met de côté, pendant un moment, les mauvais souvenirs du Bataclan et on retrouve de la proximité avec nos artistes. Un grand moment. Merci pour votre simplicité les gars !