Loaded #9 Exsonvaldes + Poney Poney + eLdIA
Tiercé gagnant vendredi soir au Point éphémère pour la 9ème soirée Loaded.
Ça commence dans la bonne humeur avec Poney Poney, trio parisien dont le rock plutôt rentre dedans trouverait sans mal sa place sur les ‘college radios’ américaines. Ils jouent une dizaine de titres de moins de 3 minutes, c’est efficace et incisif mais ça manque peut-être un peu d’originalité. Tour à tour on reconnait Nada Surf, un peu Weezer, le tout dans la décontraction la plus totale. On a l’impression d’assister à une répétition improvisée devant un public d’amis. Sympathique entrée en matière.
À 22h05, les lumières s?éteignent à nouveau et les premières notes de Syracuse (Pinback) retentissent, annonçant l?arrivé imminente d?Exsonvaldes. C?est avec un nouveau titre que débute le set des parisiens : le très beau Last Year, et son intro au piano. Suivent les bien connus Figures et Lost Lights fort appréciés du public. Going Away est le seul titre de l’album « Time We Spent Together » qui sera joué ce soir là. Et oui, comme nous le rappelle très justement Simon, cet album est sorti il y a quelque temps maintenant.
Apparemment cette soirée réunit fans d?Exsonvaldes et simples curieux, venus dans le seul but d?en prendre plein les oreilles. Everything I see est accueilli avec le sourire, d’après certains, on a affaire là à un tube ! Nouveauté ce soir là, deux titres plus calmes, au romantisme apaisé : Billy Joe et Old and Weak avec sur celui-là encore quelques notes au piano. Lorsque viennent les paroles « I Don’t Want This To End », on se croirait arrivé à la fin mais le morceau repart sur une ritournelle entêtante, comme une réécriture de ce qui précède. Cela donne de l’ampleur à ce qui n’aurait été qu’une simple ballade, preuve qu’avec leurs nouvelles compositions Exsonvaldes savent suprendre et que leur univers a évolué.
La prestation d’Exsonvaldes s’achève de manière abrupte sur un Sunlight des plus rageurs, véritable bombe sonore de moins de deux minutes. Le public, encore sous le choc, voit le groupe quitter la scène, avant de se ressaisir et d’exiger un rappel. Seule petite déception, un unique titre est joué et il est d’une qualité légèrement inférieure à ce qui a précédé.
L’entrée en scène d’eLdIA est bien mystérieuse : cinq ombres se dessinent et quelques notes mélancoliques sont égrénées; on jurerait entendre l’intro de Wolf At The Door de Radiohead. Il s’agit en fait de This Love Revisited jouée sobrement pas Laurent Blot, frontman du groupe. Le deuxième morceau surprend : quel rythme endiablé! apparemment eLdIA se plaît à emmener le public là où ce n’était pas prévu. Ainsi on sera pris par surprise maintes fois durant ce concert. L’énergie que dégagent ces cinq musiciens est communicative et la fosse ne tarde pas à se transformer en ‘dance floor’ l’espace d’un instant. Ceux là sont contents d’être là et l’accueil du public dépasse leur attente. Alors qu’un spectateur normalement constitué se précipiterait pour attraper le dernier métro, comme un seul homme, le public du Point Ephémère reste et réclame quelques titres en plus. Il sera servi !