Nelson – Paris [Nouveau Casino] – 18 décembre 2006
Le post-punk sous forte influence new-yorkaise de ces quatre jeunes bricoleurs sort de la veine garage surexploitée actuellement et s’impose par son intelligence et sa densité. Entre cold wave et électro rock, les mélodies de Nelson sont à la fois froides et intenses. En live, elles gagnent en maturité et en profondeur. Chaque son est une mélodie, chaque hurlement un chant, rien n’est laissé au hasard, les guitares s’entrechoquent avec les machines, les voix se répondent et s’entremêlent dans ce chaos intersidéral. Envoûtés par leurs compos, les membres de Nelson s’échangent les instruments, bidouillent leurs pédales, explorent les sonorités cachées de leurs claviers. L’urgence et la détermination qui les habitent sont palpables sur scène et dans la salle.
Le set s’achève sur une reprise torturée John I’m Only Dancing de Bowie, témoignant des références du groupe. Le vaisseau Nelson amorce son retour sur terre pour se garer entre la fusée Sonic Youth et la navette New Order. Première mission réussie.