Voici le deuxième extrait du prochain album de Sylvain Fesson. Cette « Société de Malade » que l’on attend pour 2026. Son « Auxiliaire » poursuit ce que l’on pressent comme un sacré pas de côté. D’une pop sophistiquée à une sorte de pop barrée, nourrie du réel. Au ras du monde, et de ses contraintes.

Aux côtés de Francis Randriamamonjisoa, il érige ce qui ressemble à un hymne à l’humilité, une ode à la simplicité apparente d’une fonction, hautement humaniste pourtant. Derrière des paroles douces-amères se dissimule – à peine –  une réflexion sur l’artiste. Propulsée par une musique magnifique convoquant le meilleur de la pop anglo-saxonne.

« Auxiliaire » est entraînante, faussement naïve, presque drôle. A  bien des égards, elle est aussi sombre, mais jamais désespérée. C’est le constat d’un artiste, lucide, mais qui n’a rien abandonné, ni  rien retranché de sa volonté de forger une musique – très – exigeante.

Quelque chose de révolutionnaire, au fond, dans cette démarche artistique prenant acte de sa marginalité, pour mieux s’imposer. Et c’est génialement salvateur.

• Publication 1 312 vues10 octobre 2025
• Tags Sylvain FessonAutoproduction
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