April March, dont le parcours artistique et musical est éblouissant, signe avec le duo Staplin, ce qui pourrait être l’un de ses meilleurs albums. La rencontre de ces deux univers, qui partagent bien des points communs, tient toutes ses promesses.

Auteur, en 2020, d’un disque remarquable, Staplin projette sa musique aux allures de faille spatio-temporelle dans le génie pop des compositions de l’américaine. Il en résulte de somptueuses étincelles, brillant quelque part entre les regrettés Broadcast et le post-punk de Wire.

Ce que l’on écoute là joue délibérément avec les époques. Avec la modernité la plus brûlante comme avec l’amour d’un son vintage ancré dans les années 60. On comprend pourtant assez vite que l’enjeu n’est pas de ressusciter ad nauseam l’âge d’or d’une musique fantasmée.

Mais plutôt de créer les conditions d’une écoute renouvelée. Libérée des contraintes temporelles, et préférant ériger des ambiances troublantes, aux confins des âges pop, des possibilités technologiques, de la chaleur organique incomparable. Et cela tourne au voyage psychédélique, au pur plaisir addictif d’une musique gracieuse et sophistiquée, rock et si élégante.

• Publication 423 vues9 mai 2023
• Tags April MarchStaplinVelvetica
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