Nous nous étions fait l’échos de la relecture de l’oeuvre majeure de Terry Riley, In C, par Erwan Keravec. Il est donc indispensable pour approfondir et mesurer l’importance de ce monument musical, considéré comme la toute première oeuvre minimaliste et répétitive, d’en présenter la version des brestois Chafouin.

On connaît les contraintes imposées par Terry Riley, comme la liberté qu’il laisse aux musiciens qui s’emparent de ce chef d’oeuvre. Et Chafouin l’investit plus que brillamment, en en livrant une vision époustouflante. Dont la pulsation devient, au fil de la pièce, une véritable transe, totalement fascinante. Dévoilant le génie absolue d’une composition qui est, sans conteste, l’une des pierres maîtresses de la musique moderne.

Chafouin y injecte son énergie propre, et canalise à merveille son univers bruitiste, pour restituer l’extraodinaire avant-gardisme d’une partition destinée à se réinventer à l’infini. Et cette musique, tournant sur elle-même, devient l’incarnation d’un cycle éternel, bien au-delà de notre temporalité si éphémère. En d’autres termes, « In C » dévoile l’essence même de la musique, ce qu’elle a de plus mystérieux et de plus humain dans un même mouvement. Chafouin la fait vivre d’une manière absoluement magistrale.

• Publication 443 vues25 septembre 2024
• Tags ChafouinAutoproduction
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