On a aussi écouté Dalva – Les Grandes Houles

Voici le 3ème album de Dalva, qui définit sa musique comme orageuse. Avec « Les Grandes Houles », elle s’ouvre des horizons superbement contrastés, ne gardant de l’orage que de belles déflagrations. La poésie traverse, comme une lumière, tout le disque. Il s’en trouve magnifié.

Ce nouveau disque est plus envoûtant que jamais, laissant derrière lui une forte impression, quelque chose de lancinant qui ne vous lâche plus après l’écoute. On y retrouve la même incandescence que chez Arman Méliès, une urgence seulement plus contenue.

La pop hautement atmosphérique de Dalva est tout en contraste et nuance. Puissante et d’une grande douceur, inquiète et apaisante, triste et lumineuse.

Et plus l’album défile, plus l’on réalise le pouvoir d’évocation de chansons taillées dans les paysages infinies des grandes villes, de natures sauvages. Et, surtout, dans les soubresauts intérieurs d’âmes blessées, perdues dans des réalités devenues trop pesantes. Le propos, toujours poétique jamais lourdement politique, demeure d’une superbe pertinence.

Au désespoir, Dalva préfère l’évasion dans un univers mental sensible, comme une plaque photographique.