"> Autoprod : la sélection du mois de mars 2009 - Indiepoprock

Autoprod : la sélection du mois de mars 2009

Soyez avertis : l’arrivée sur la page MySpace de Caylus fait craindre le pire. Le texte de présentation ainsi que le graphisme semblent vouloir faire référence à un univers imaginaire plus ou moins magique ; on s’attend donc à un prog-rock bien lourdingue. Autant dire que la surprise est totale, car on découvre au contraire une pop aux tempos assez lents, portée par des compositions économes et très élégantes, qui séduisent dès la première écoute (retenons en particulier Someday Someone et Joyful Princess). Le recours au piano en ossature des chansons et l’utilisation de chœurs sur la plupart des morceaux marquent le style du groupe. Peut-être encore un peu trop sage, Caylus recèle en tout cas de belles promesses, à découvrir surhttp://www.myspace.com/caylusmusic.

Entrelacs de guitares complexes, compositions baroques et ambitieuses, voix fantomatiques, mélancolie bien chevillée au corps : la musique de Nick & Cody fait beaucoup penser au Pinback des premiers albums. Le mimétisme est encore trop omniprésent pour permettre au groupe d’affirmer son style (It Wasn’t Time copie explicitement Cherubs d’Arab Strap), mais en revanche le souffle est là, bien présent sur Amsterdam, ou sur le déjà cité It Wasn’t Time. Aucune raison, donc, de passer à côté de ces morceaux – pour l’instant peu nombreux. On attendra la suite des événements en espérant voir l’identité de Nick & Cody s’affirmer, sans, on l’espère, nuire à leur qualité de composition. Quatre morecaux en écoute sur http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewProfile&friendID=394824446.

L’Angleterre a les Last Shadow Puppets d’Alex Turner, la France peut désormais s’enorgueillir de la présence de Slingerland ! Au programme, une pop très marquée par les sixties, avec quelques incursions plus rock, mais surtout des arrangements très léchés et des orchestrations très riches. Des cordes et des cuivres viennent enluminer des titres sans pour autant jouer le rôle de caches-misère : on devine que ces chansons pourraient très bien tenir debout dans un habillage plus dépouillé. En France, on n’a donc toujours pas de rock star, mais certains ont des idées et des ambitions pour plusieurs. Une écoute bien réconfortante.http://www.myspace.com/slingerlandmusic.

Terminons cette sélection avec une curiosité qui ravira probablement beaucoup de trentenaires nostalgiques des longues journées passées devant un C64 ou un Atari ST. L’Italien Cobol Pongide utilise, pour son electro, les sons des puces sonores de l’époque. Le résultat : une pop toute en blips à l’ancienne, avec un son vintage qui ramène l’auditeur au temps béni des démos en deux disquettes. L’ensemble serait cependant anodin si les compositions n’étaient pas à la hauteur, mais Cobol Pongide propose, derrière le clin d’oeil, de vrais morceaux, accrocheurs et variés. Evidemment trop conceptuel pour dépasser réellement un statut d’anachronisme, Cobol Pongide mérite toutefois un petit détour sur sa page MySpace :http://www.myspace.com/cobolpongide.

Bonne découverte et à bientôt pour une prochaine sélection !

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