« Origami », nouvel album de Sylvain Fesson dont la sortie est prévue pour septembre 2022, se dévoile peu à peu. Après une première chanson, « AMY » – que le musicien présente comme un titre « très onirique et en spoken, faisant le lien avec l’album « Sonique-moi » et sa dimension poétique » – voici « Center Parcs ».

Sylvain Fesson décrit cette nouvelle chanson comme étant « très pop, électro et urbaine, ouvrant vers une altérité plus sociale et mélodieuse. Ce qui signe l’évolution de ma démarche musicale ».

D’emblée, « Center Parcs » frappe par sa pertinence. Un texte mettant en  parallèle le « spectacle et la guerre » résonne forcément d’une curieuse façon aujourd’hui. Le contexte confère à la chanson une aura singulière. Elle s’inscrit, selon Sylvain Fesson, dans la longue série de drames, qui depuis le 11 septembre 2001, jusqu’aux attentats du Bataclan, sont venus percuter notre quotidien façonné par une course effrénée aux loisirs. Autant de déflagrations trop vite assimilées sans doute, incapables en tout cas de modifier le cours d’une société se croyant faussement à l’abri.

Musicalement « Center Parcs », si elle est effectivement pop, bruisse pourtant d’une sourde inquiétude. Une inquiétude distillée, avec une grande intelligence, dans un flot ultra-mélodique et émouvant, que l’on doit à Vivien Pézerat.

La chanson et sa vidéo, sont portées par les gimmicks et la danse du rappeur toulousain Da Nill, et les choeurs de Celinn, chanteuse et compositrice vivant à la Réunion.

« Center Parcs » touche au coeur, et se révèle étrangement dansante. Une chanson qui propulse effectivement Sylvain Fesson dans une autre dimension. Proche d’une dream-pop consciente, synthétisant toutes les visions d’un artiste qui ne cesse d’approfondir son propos.

• Publication 1 453 vues8 mars 2022
• Tags Sylvain FessonIncohérences Records
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