"> Abby - Friends & Enemies - Indiepoprock

Friends & Enemies


Un album de sorti en chez .

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Il y a quelques mois, on vous parlait de l’épatant festival La Breminale, qui se tient tous les ans à Brême en juillet. Cette année, en plus d’avoir assisté à un concert épatant d’un groupe berlinois nommé Abby, on ignorait qu’on assistait à une success-story en marche. En effet, le groupe venait alors de faire […]

Il y a quelques mois, on vous parlait de l’épatant festival La Breminale, qui se tient tous les ans à Brême en juillet. Cette année, en plus d’avoir assisté à un concert épatant d’un groupe berlinois nommé Abby, on ignorait qu’on assistait à une success-story en marche. En effet, le groupe venait alors de faire paraître « Friends & Enemies, son troisième album et, après le concert de Brême, les compères ont enchaîné les festivals d’été en Allemagne devant des foules toujours plus nombreuses. Depuis le début de l’automne, Abby s’est lancé dans une véritable tournée et, sur les réseaux sociaux, on peut suivre leur périple et les voir s’émerveiller de jouer sold out dans des salles où, quelques années plus tôt, ils évoluaient devant un public clairsemé. A l’écoute de l’album, on ne peut que trouver ce succès mérité et on aimerait bien qu’il s’exporte un peu même si, pour le moment, l’album n’est dispo qu’en version numérique ou en streaming dans notre beau pays.

Sur le papier, la formule de « Friends & Enemies » est assez simple : chant en anglais, groupe soudé et pop-songs imparables avec guitares chaloupées et petites touches électro dansantes ci et là, production bien équilibrée. Après, beaucoup s’y essaient avec une réussite très aléatoire, la limite entre la pertinence et l’inconséquence étant souvent ténue. Toujours est-il qu’Abby réussit un début d’album parfait. Monsters monte lentement en puissance, installe sa mélodie et le son du groupe, très accessible mais pas dépourvu de richesse, et constitue un beau tremplin pour le lumineux Streets, morceau aérien, porté par un refrain et un gimmick de guitare accrocheurs en diable. Le type de chanson qu’on se repasse en boucle, sans se lasser, qui vous trotte dans la tête et ne vous lâche plus. Derrière, Like Kings semble d’abord marquer le pas, comme si le groupe avait besoin de redescendre sur terre, avant de rebondir de plus belle sur un refrain impeccable qui surfe sur une plage de synthé.  Sur Evelyn, Abby distille son art avec subtilité, jouant sur quelques accords acoustiques mêlés à une dynamique qui oscille entre disco et psyché.

Evidemment, par la suite, le groupe va piocher une fois ou deux mais, à ce niveau, ç’aurait presque été indécent que ce ne soit pas le cas. On passera donc assez vite sur Annie, passage obligé par la ballade, art que la troupe ne maîtrise pas complètement. Un peu plus loin, Karma, un peu scotché au sol, le confirmera. Mais ces petits écueils ne nuisent aucunement à l’impression globale, d’autant que les Berlinois remettent la gomme sur Calm Down, parfait condensé de pop urbaine, puis boucle l’affaire sur Riddles, pépite d’électro planante qui, en live, conclut également les concerts du groupe par l’envahissement de la scène pour un moment de communion partagé. Et nous, on replonge, histoire de ne pas rester en marge.

Rédacteur en chef

La disco de Abby

Hexagon5
50%

Hexagon

Friends & Enemies7
70%

Friends & Enemies