Action Dead Mouse

Deux ans après leur premier effort, les italiens sous influence Do make say think et autres fines gâchettes du rock instrumental d’Action dead mouse reviennent avec un second album au titre toujours gentiment absurde qui s’affirme comme une de leurs marques de fabrique. Plus grands, plus beaux, plus forts ? Il y a un peu de […]

On avait aimé leur verve, leur capacité à trousser de longs morceaux haletants, denses, guitare et rythmiques en avant, et on les retrouve avec bonheur sur "Revenge of doormats and coasters". Mais ce qui manquait parfois à leurs titres, c’était un peu souplesse, de variété dans les arrangements. Leçon bien retenue dès l’introductif Tom Cruise told me Dan Savio is not dead, qui démarre sur les chapaux de roue, un peu comme la bande son d’un polar de série B, et qui va vite révéler les nouveaux atouts que le combo a dans sa manche avec quelques déflagrations de cuivres bien senties qui vont venir bousculer l’ensemble pour donner encore plus d’éclat à cette pièce. Plus loin, Concerto for one hand clapping, un peu plus emphatique, prend des accents presque new wave par instants avant de retrouver un rythme plus joueur et syncopé, démontrant la large palette que le groupe est capable de déployer et la parfaite entente entre chacun de ses membres. Sur 2nd world Warhol, c’est l’intervention d’un violon qui vient ajouter une touche de dramaturgie et de poésie musicale.

On pourrait continuer à égrener chaque titre ainsi, à les décortiquer, mais la vraie force de "Revenge of doormats and coasters" est de pouvoir s’appréhender dans son ensemble, cohérent dans son foisonnement, d’être libre musicalement, capable de citer quelques références sans pour autant s’empêtrer dans des schémas rabattus. Un disque bien de son époque, en quelque sorte.