"> Alela Diane - To Be Still - Indiepoprock

To Be Still


Un album de sorti en chez .

7

2008 a à peine fermé ses portes que la timide ouverture de celles de 2009 laisse percevoir quelques belles lumières dans son chemin annoncé orageux. Nous n’allons pas nous en plaindre. Alela Diane est très attendue en ce début d’année, comme l’espoir de voir ces lumières se rapprocher plus tôt que prévu, parce qu’elle nous […]

2008 a à peine fermé ses portes que la timide ouverture de celles de 2009 laisse percevoir quelques belles lumières dans son chemin annoncé orageux. Nous n’allons pas nous en plaindre. Alela Diane est très attendue en ce début d’année, comme l’espoir de voir ces lumières se rapprocher plus tôt que prévu, parce qu’elle nous a laissé un beau souvenir avec « The Pirate’s Gospel », un premier album de folk-blues-country tout a fait réussi. Fin 2008 elle faisait encore parler d’elle avec la sortie de « The Silence Of Love »sous la formation Headless Heroes. Quand elle n’était pas en studio pour ce side project elle tournait dans le monde entier et c’est dans les périodes de creux qu’elle a trouvé le temps de donner vie à « To Be Still ». C’est d’ailleurs pour cela que cet album est disparate, aux multiples ambiances, comme si l’expérience de la scène lui enseignait comment fabriquer la suite malgré les coupures. Mais la songwriter à la voix claire et chaleureuse est ressortie forte de tous ces concerts, surtout en France, un pays où elle reconnaît, un brin intriguée, qu’elle a une notoriété plus forte qu’aux Etats-Unis. »To Be Still » est un album qui surprendra les amateurs du style épuré et simple de « The Pirate’s Gospel » puisque ce deuxième opus bénéficie d’une instrumentalisation plus fournie. C’est ainsi que l’on retrouve l’habituelle guitare, souvent accompagnée du banjo, mais aussi une batterie plus présente (le batteur de Vetiver), un violon, et quelques sonorités typiques de l’americana qui se respecte (Dry Grass & Shadows). Plus mûre dans ses propos et dans ses compositions, Alela fait une nouvelle preuve de son talent et de son ouverture d’esprit puisqu’elle accepte volontiers d’être accompagnée de ses proches et amis (Mariee Sioux, son père, Matt Bauer) mais aussi Michael Hurley sur Age Old Blue un morceau sombre et typiquement hippie.

Cet album, incroyablement lumineux, est bien moins triste que son prédécesseur (la pochette en est la preuve) et laisse entrevoir une partie de la personnalité de son auteur que l’on n’avait pas soupçonnée. Car Alela aurait pu rester dans la même veine, mais a opté pour une musique plus rythmée, plus joyeuse, enjolivée par un travail acharné sur les arrangements. Bien moins lo-fi, « To Be Still » rayonne dans nos platines avec des titres  merveilleux comme l’éponyme To Be Still, White As Diamonds, The Alder Trees, My Brambles, Every Path, Lady Divine (l’un des plus poignants), The Ocean. Alela ne renie pas pour autant ce qui fait son essence (Tatted Lace), ce qu’elle a retiré de ses écoutes quand elle était enfant. Elle n’a rien changé à sa manière de voir la musique mais elle lui a donné de la profondeur, de l’ampleur mélodique.

Les fans pourront comparer Tatted Lace, Dry Grass & Shadows, Lady Divine, My Brambles avec leurs précédentes versions déjà présentes sur le EP « Songs Whistled Through White Teeth » enregistré en 2006 avec Mariee Sioux. Et c’est peut être le seul défaut du disque : ne pas proposer suffisamment d’inédits de la belle ; il n’en reste pas moins que ce disque est un chef-d’œuvre de douceur à ne pas manquer.

Chroniqueur
  • Publication 534 vues20 février 2009
  • Tags Alela DianeFargo
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