Arbouretum

C’est le printemps, la saison des fleurs qui s’ouvrent, des abeilles qui bourdonnent, des arbres en fleurs et aussi des gros amplis d’Arbouretum ! Les américains sont de retour avec ce quatrième album qui fait « réfléchir ». "The Gathering" fait référence au livre de Carl Gustav Jung, « The Red Book », qui traite de « l’inconscient ». L’ambiance du disque est lourde, normal ils ne sont pas là pour faire dans la dentelle : la basse est vrombissante, les peaux des fûts tendues et les cordes des guitares gorgées d’électricité.

Arbouretum est un vrai groupe de hard rock, dans la lignée de leurs aînés de Black Sabbath ou Led Zeppelin. Comme eux le chanteur a une voix charismatique. Autant dire que Dave Hunmann est doté d’un bel organe, très puissant, mélodique et surtout parfaitement mis en valeur au sein des mélodies. Il y a beaucoup de relief dans sa voix. C’est presque symphonique finalement, dans l’esprit d’un Procol Harum. Les guitares alternent entre les solos au son cristallin, comme sur Destroying to Save, le monument de ce nouvel album, les solos fuzzés à bloc et les riffs musclés et barbus. Mais les envolées instrumentales ne prennent pas toute la place. Elles restent toujours discrètes par rapport à la voix. Chaque partie a sa place et c’est ce que l’on apprécie chez cette formation.

Les originaires de Baltimore prennent soin de leurs compositions qui sont orchestré de manière très précises. Exception faite au dernier morceau, Song of the Nile, laissant la part belle à l’improvisation qui vous invite à un voyage au fin fond de votre inconscient éveillant votre imaginaire le plus fou ! Morceau qui témoigne aussi de leur attachement à la musique psychédélique avec laquelle ils ont tendance à flirter.