Où s’arrêtera-t-il ? Comme s’il nous avait laissé le temps de digérer « The Doldrums » et « Worn Copy », Ariel Pink en rajoute déjà une tranche. « House Arrest », réédition d’une sortie de 2002, s’apprête à nourrir les tympans affamés des fans du nouveau petit prince de la lo-fi. Difficile de décrire ce foutoir, Ariel Pink n’étant pas […]
Où s’arrêtera-t-il ? Comme s’il nous avait laissé le temps de digérer « The Doldrums » et « Worn Copy », Ariel Pink en rajoute déjà une tranche. « House Arrest », réédition d’une sortie de 2002, s’apprête à nourrir les tympans affamés des fans du nouveau petit prince de la lo-fi.
Difficile de décrire ce foutoir, Ariel Pink n’étant pas du genre à passer des heures sur une table de mixage pour retravailler ses albums. Le résultat est flou, brouillon, et déclencherait une attaque cardiaque à Steve Albini. Ici, le 8 pistes est roi. Guitares, synthés, basse et batterie forment une panade colorée, avec de gros grumeaux sur lesquels un chant (…) enjoué surfe sans complexe. En gros, on croirait écouter une vieille K7 d’un groupe pop-rock des sixties.
Ce multi-instrumentiste illuminé fait partie du « New Weird America », style initié début 2000 par des artistes tels que Devendra Banhart, CocoRosie ou Joanna Newsom. Si désormais, il faut aussi créer des mouvements nationalistes au niveau musical, on est mal parti… Ariel Pink s’en fout, et nous balance un disque de weird-pop, à la fois complètement barrée et facile d’accès, le tout sans avoir recours à une drogue quelconque. Pas étonnant que ce soit le label Paw Tracks (Animal Collective) qui soit derrière cette opération.
« House Arrest » est un bon album car inimitable. Nous ne crirons pas pour autant au génie. Reconnaissons simplement qu’Ariel Pink excelle dans son art. Et puis si la grande asperge de Sammy, dans Scoubidou, avait fait de la musique, ma main à couper que ça sonnerait pareil !
- Publication 530 vues25 janvier 2006
- Tags Ariel PinkPaw-Tracks
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