Beachwood Sparks

Les gars : il y a eu quelques trucs depuis les Beatles !

Alive Records est connu, entre autre, pour avoir distribué les albums de Left Lane Cruiser et les premiers Black Keys, tous deux peu réputés pour faire dans la demi mesure.

Alors, si on peut arguer que faire du blues couillu est certainement plus aisé que de la bonne pop; avouons que, comme c’est le cas souvent avec ce style, la production est impeccable. Un soin tout « beatlien » est apporté à ce sujet avec des arrangements précis qui font mouche. Nul doute que cette galette n’a certainement pas été produite en 2h…

Tellement sixties cet album, qu’on a l’impression qu’il est d’époque. Il est clair que Beachwood Sparks est bercé par le pop rock psyché de cette période, pas de mal à ça, mais ce qui ressort de l’ensemble des titres, c’est qu’on a l’impression d’écouter une radio vintage sur une route US, on frise le groupe de cover pour soirées thématiques. Alors oui, on peut noter qu’ils apportent une touche country aux Beatles, ou l’inverse, mais franchement, on est loin de la révolution. Dans un genre assez proche, mieux vaut vous délecter du jusqu’au boutisme des Black Angels ou de la folie créatrice des Thee Oh Sees.

Ceci dit, il n’y a pas que du mauvais dans « Desert Skies », il ne surprendra pas les adeptes de pop rock psyché mais à l’image d’un Motorhead dans un autre style, pas de surprise, pas de déception. Une voix très Swinging London, une guitare suave, légère, à l’image d’une ambiance musicale qui nous inviterait presque à nous allonger sur un matelas de coton, dégustant quelques cèpes ou bolets customisés…

Par moment on peut tout de même identifier quelques schémas garage à la Velvet Underground qui donne un peu de relief au tout, le faisant échapper de justesse à l’indifférence de l’auditeur non conquis d’avance.

S’il ne devait rester qu’un titre : Midsummer Daydream.