"> Boxon - Baptême du Feu - Indiepoprock

Baptême du Feu


Un album de sorti en chez .

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Boxon a tout faux. Cette critique pourrait s’arrêter là mais mon laconisme m’attirerait certainement des diatribes alors détaillons – même si détailler me vaudra également quelques remontrances de fans scandalisés à supposer que ce groupe dispose de fans. On commencera par la pochette, le nom du groupe et le titre de l’album, qui concourent à […]

Boxon a tout faux. Cette critique pourrait s’arrêter là mais mon laconisme m’attirerait certainement des diatribes alors détaillons – même si détailler me vaudra également quelques remontrances de fans scandalisés à supposer que ce groupe dispose de fans. On commencera par la pochette, le nom du groupe et le titre de l’album, qui concourent à vouloir donner une image de mauvais garçons qu’on devine frelatée. Les montages d’images à la Gorillaz, torchés par un pseudo-Jamie Howlett de seconde zone, n’engagent à rien de bon. Quant aux remerciements adressés par le groupe à Franck Provost, ils en disent assez long sur l’attitude rebelle de ces petits rockeurs à la croix de bois.

Buvons le verre jusqu’à la lie et passons ce « Baptême du Feu » au test de la platine. Musicalement, cet album n’est pas inexcusable, il est simplement totalement transparent, énième photocopie d’une matrice avariée dont tous les groupes d’ici semblent se refiler la recette. On est ravis pour tous ces jeunes qu’ils cultivent une passion pour le rock garage des années 60 mais encore faut-il pour être crédible pouvoir balancer de vraies chansons avec rage ou au moins avec énergie. Ici, de petites sucreries pop sont servies à la sauce sixties pasteurisée, avec un son si lisse qu’en comparaison les BB Brunes font figures de dignes rejetons des Stooges. Le moment le plus énervé de l’album est atteint sur une reprise du Et moi et moi et moi de Dutronc, pourtant exécuté sans inventivité ni même conviction. L’album s’avère bref, ce qui permet de mettre un terme rapide à ces fadaises.

Ce n’est pas grave d’être gentil mais dans ce cas pourquoi vouloir jouer les méchants ? Ce n’est pas grave d’être jeune et sage. Ce qui est regrettable, c’est de faire semblant de ne pas l’être. Boxon a tout faux, voilà, c’est dit, on ne s’appesantira pas beaucoup plus sur la question parce que ces musiciens sont encore très jeunes et ont tout le temps de progresser, de réfléchir à un véritable style. D’ici là merci encore à Franck Provost…

Chroniqueur

La disco de Boxon

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