Brisa Roché

Brisa Roché, la californienne qui a choisi Paris pour se poser, s’est forgé une expérience musicale en jouant dans les bars jazz de St-Germain-des-Prés, comme le reflète son premier album « The Chase » (2005). Avec ce troisième album, dont la pochette met en valeur la franco-américaine vêtue de cuir noir posant ses mains sur ses hanches avec pour arrière fond un mur grisâtre, Brisa Roché marque un nouveau tournant dans sa discographie. Fini le jazz et le pop-folk (« Takes » en 2007) ! Le pop-rock est au rendez-vous. Ceci est peut-être en partie dû à l’enregistrement de l’opus dans une église désaffectée où Henry Hirsch y a installé son matériel. La production reste néanmoins le fruit de l’artiste seule, car Brisa Roché, en plus d’avoir la réputation d’être une meneuse d’hommes, s’est permise de refuser la collaboration de Benjamin Biolay lorsque celui-ci lui a proposé… Preuve que la trentenaire a du caractère et onfiance en elle.

Le résultat de son travail est cependant mitigé. Si d’entrée de jeu, les morceaux « Stone Trade », « Penetrate » et « Sweat King » permettent d’entrevoir un album varié et entraînant, la suite n’offre pas toujours la même qualité. Il semble que Brisa Roché veuille en faire trop avec sa voix de Diva (ou presque) comme sur « Hard as Love » ou les morceaux plus décousus comme « Open Your Lock » et « Do What You Can Do ». Heureusement, la fin de l’album retrouve la spontanéité des premiers morceaux avec les titres « Like a Cure », « Get Down » et « You’re Wrong » qui offre une belle clôture à cet album.

Dans le registre des influences, Brisa Roché s’est probablement inspirée des répertoires de Kate Bush, PJ Harvey ou encore Blondie mais y a apporté sa ‘french touch’. Pour l’anecdote, la Franco-californienne a déclaré lors d’une interview que ses trois albums formaient maintenant une phrase… The Chase Takes All Right Now… Nous vous laissons le soin de traduire et d’interpréter comme bon vous semblera.