Entre énergie rock de bon aloi et sophistication très anglaise d’une pop mélodique rigoureuse, Coco (quintet formé autour d’un chanteur-guitariste s’octroyant lui-même un pseudonyme identique) parvient à trouver une voie. Bref, tiraillé entre des influences américaines et anglaises, le groupe réussit un enviable grand écart alors que plus d’un se serait simplement retrouvé à sombrer […]
Entre énergie rock de bon aloi et sophistication très anglaise d’une pop mélodique rigoureuse, Coco (quintet formé autour d’un chanteur-guitariste s’octroyant lui-même un pseudonyme identique) parvient à trouver une voie. Bref, tiraillé entre des influences américaines et anglaises, le groupe réussit un enviable grand écart alors que plus d’un se serait simplement retrouvé à sombrer au beau milieu de l’Atlantique.
Ce premier mini-LP reflète cette oscillation constante entre les deux pôles du rock et de la pop. Conduite à gauche de rigueur sur un Hear Me Callin tiré à quatre épingles, brillantiné comme un premier communiant. Pour quelques refrains à l’allure plus martiale et bravache, on ira écouter The Wicked Child ou le morecau-titre Great and Awful.
Malgré une pochette somme toute hideuse, ces six titres convainquent haut la main. On regrettera simplement quelques légères faiblesses d’une voix pas encore totalement adaptée aux prouesses demandées par une approche exigeante de la composition : l’album s’achève sur un My Brilliant Sun tout en douceur et en finesse, dont l’élégance subtile se voir légèrement ternie par un chant ambitieux, mais pas vraiment à la hauteur. Coco cherche l’apesanteur avec un courage exemplaire ; si le groupe obéit encore aux lois de la gravité, cela ne l’empêche pas de planer à une altitude rarement pratiquée de ce côté de la Manche. Un essai séduisant à transformer au plus vite !
- Publication 363 vues20 novembre 2006
- Tags CocoBelle Machine
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