Colin Meloy, aime à retrouver les sensations de ses débuts en jouant tout seul sur scène avec sa guitare en parallèle de la carrière du groupe. Il est le chanteur et la tête pensante des brillants Decemberists, dont la notoriété ne cesse de croître outre atlantique et dont on peut regretter qu’il n’en soit pas […]
Colin Meloy, aime à retrouver les sensations de ses débuts en jouant tout seul sur scène avec sa guitare en parallèle de la carrière du groupe. Il est le chanteur et la tête pensante des brillants Decemberists, dont la notoriété ne cesse de croître outre atlantique et dont on peut regretter qu’il n’en soit pas de même chez nous. Sur "Sings live !", enregistré au cours de la tournée effectuée en 2006, on retrouve donc des versions acoustiques de titres des Decemberists, notamment de "Picaresque", superbe album sorti en 2005. On y trouve aussi des titres de Tarkio, le groupe dont Colin était le chanteur avant les Decemberists, ainsi que quelques reprises de Shirley Collins, chanteuse folk américaine qui a connu un bref succès dans les années 60.
Le principal intérêt de cet album est donc d’offrir un assez large panel de l’univers de Meloy, qui se nourrit de littérature, américaine ou pas, et de folk bien sûr. Il révèle aussi ce qui fait tout l’avantage de sa musique : faire rentrer dans un savoir-faire tout américain un sens de la mélodie et des dynamiques qui lorgne du côté de la perfide Albion. On retrouve ainsi sa passion pour Morrissey sur un titre comme The gymnast high above the ground, qui dans cette mouture acoustique prend toute sa dimension poétique. On apprécie aussi son sens de la narration sur Here I dreamt I was an architect’s dream, ou The engine driver, où il remplit parfaitement l’espace laissé vacant par l’absence d’autre musicien.
On apprécie aussi le côté entertainer et roublard du personnage lorsqu’il introduit Dracula’s daughter comme étant la pire des chansons qu’il ait jamais écrit mais se sent le devoir de la jouer par honnêteté envers son public… Moment qui lui sert surtout à installer Wonder, impeccable ballade fédératrice, et à lui gagner encore plus, si nécessaire, l’adhésion dudit public. D’autres jolis moments comme ça, il y en a pas mal dans cet album, et cette connivence entre les spectateurs et Colin Meloy nous donne la sensation d’être dans la salle. Cet album rend donc un des touts bons songwriters du moment très attachant, et l’on ne peut que souhaiter que ceux qui le découvriront seront le plus nombreux possible et lui donneront la place qu’il mérite.
- Publication 222 vues16 mai 2008
- Tags Colin MeloyKill Rock Stars
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