Une voix à tomber raide amoureux de la petite dame en 6 titres
Citer Alain Bashung, Nick Cave ou encore David Lynch peut paraître facile, c’est vrai, mais l’argument marketing marche avec certains, dont quelques chroniqueurs musicaux… Dawn s’est fait connaître notamment avec une bien belle reprise de Monsieur Alain dont Indiepoprock s’est fendu d’un article. C’est donc déjà à moitié conquis que nous nous sommes penchés sur cet EP de la nouvelle venue sur la scène indé française.
Première impression, les références citées en amont ne sont pas pour la jeune femme des mentors à singer, mais bien des inspirations dans la composition. On peut déceler dans ses morceaux la capacité d’user de toutes sortes de sonorités, instruments et arrangements, pour composer des mélodies complexes qui restent avant tout de magnifiques piécettes, douces et noires.
L’ambiance fait souffler le chaud et le froid, il y a une vraie atmosphère cold wave et quelques riffs qui font saccader le rythme comme des éruptions de rage contenue, alors que la voix en elle-même est chaude, envoûtante, rassurante.
Loin de tous clichés, ce qui marque surtout cet EP est bel et bien qu’il ne va jamais franchement dans un style précis : quand les synthés évoquent un automne venteux et froid, la guitare acoustique nous ramène au printemps, une petite brise parfumée nous caressant le cuir chevelu. Il est même déroutant de voir que chaque élément de l’instrumentation est à ce point marqué sans assister à un brouhaha informe.
Les promesses de ce premier effort de Dawn sont multiples et le risque de déceptions futures équivalent. Après une telle entrée en matière, il lui faudra déjà réussir à se renouveler, à l’image de ses idoles affichées. En attendant, vous pourrez toujours vous laisser porter par la grâce de ces trop peu nombreux titres.
S’il ne devait en rester qu’un titre : One Coffee In Brussel.
- Publication 850 vues21 août 2014
- Tags DawnAutoproduction
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