l’année passée, nous avions croisé le regard du suédois Johan Levin, qui sévit sous le nom de Desiderii Marginis. Il nous avait attiré dans de sombres allées où le brouillard est épais et étouffe le cri des enfants apeurés. Il explorait alors le côté obscur de la nature humaine, ses dérives, ses conflits, pour un […]

l’année passée, nous avions croisé le regard du suédois Johan Levin, qui sévit sous le nom de Desiderii Marginis. Il nous avait attiré dans de sombres allées où le brouillard est épais et étouffe le cri des enfants apeurés. Il explorait alors le côté obscur de la nature humaine, ses dérives, ses conflits, pour un résultat à faire froid dans le dos.

Levin n’a pas vraiment changé son regard sur le monde, ni ses préoccupations’ Cette nouvelle réalisation est une réflexion autour d’une déclaration du peintre américain Mark Rothko qui pensait que l’art devait avoir comme vocation première de traiter du tragique et de l’intemporel. Pas question d’en faire une règle ou un dogme, néanmoins un élément qui reste dans un coin de la tête, un songe, un reflet dans un miroir.

Plus cinématographique que « Strife », une guitare acoustique nous surprend au détour d’un chemin, un piano également, on perçoit même comme des cordes dans cette ambiant post-industrielle, une lumière dans ce gargouillis constant. Les échos se répercutent indéfiniment dans des espaces sous-terrains vivants, mouvants, grouillants. Mieux vaut ne pas savoir ce qui s’y terre?

« Venu du dessous, il dévore tout? » Chacun devrait se méfier de ce suédois qui approche en traînant la jambe et qui n’émet qu?un râle venu des profondeurs d’outre-tombe, lorsque celui-ci ouvre la bouche pour parler. Avec « That Which Is Tragic And Timeless », toujours dans la perfection du genre, il poursuit ainsi sa descente aux enfers’ et nous avec !

• Publication 438 vues3 février 2006
• Tags Desiderii MarginisKaosthetik
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