"> Digitalism - Idealism - Indiepoprock

Idealism


Un album de sorti en chez .

Electro et rock nous jouent un drôle de jeu depuis les années 90. Au cours de cette décennie, l’électro devenait le genre en vogue, qui retrouvait le côté primaire propre à toute musique populaire, et faisait danser les gens, ce que le rock ne faisait plus, devenu trop sérieux et respectable. Puis au milieu de la […]

Electro et rock nous jouent un drôle de jeu depuis les années 90. Au cours de cette décennie, l’électro devenait le genre en vogue, qui retrouvait le côté primaire propre à toute musique populaire, et faisait danser les gens, ce que le rock ne faisait plus, devenu trop sérieux et respectable. Puis au milieu de la décennie les tenants de l’électro, souhaitant être reconnus comme musiciens à part entière, offrirent de beaux albums novateurs mais qui s’éloignaient petit à petit des dance-floors. Et au tournant des années 2000, une nouvelle génération de groupes prouvaient qu’on pouvait faire danser les gens avec une guitare et une batterie, alors que l’électro semblait avoir tout dit et voyait ses plus brillants représentants quitter la scène les uns après les autres.

Autant le dire tout de suite, on ne sait pas comment les deux Digitalism ont vécu tout cela, et dès Magnets et Zdarlight, premiers morceaux de leur premier album, on comprend qu’ils ne sont pas là pour emmener l’électro vers de nouveaux horizons. Les sonorités et l’usage du vocoder nous font même craindre de devoir subir une nouvelle offensive d’adeptes de Daft Punk, et pas pour le meilleur. Mais dès I want I want, avec un vrai chant qui s’installe, une mélodie bien troussée et un rythme évidemment dansant, on retrouve enfin ce qui nous manquait tant dans l’électro ces dernières années, à savoir une capacité à s’adresser à la fois à la tête et aux jambes.

Digitalism a ausi compris qu’il y a une culture commune qui transcende les genres. Le rock a ainsi largement été puiser dans les années 80 et la new-wave, et c’est sans complexes que Digitalism s’attaque à The Cure avec Digitalism in Cairo, adaptation (et non reprise) tout à fait à propos et qui révèle encore une fois la substance dansante du morceau initial (Fire In Cairo).

Tout au long de l’album, Digitalism opte pour l’option du mix, faisant s’enchaîner chaque morceau sans temps mort, mais en évitant l’écueil propre au genre qui fait que tout se fond dans un maelstrom sonore indissociable. C’est pourquoi on n’échappera pas à l’imparable Pogo, parfait single qui risque de s’incruster un peu partout cet été, et qu’on croisera ça et là quelques relents de Chemical Brothers (The Pulse) et autres dignes aînés. Un album qui fait du bien, qui fait respirer l’électro et qui prouve encore une fois que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes.

Rédacteur en chef

Tracklist

  1. Magnets
  2. Zdarlight
  3. I Want I Want
  4. Idealistic
  5. Digitalism in Cairo
  6. Departure from Cairo
  7. Echoes
  8. Jupiter Approach
  9. Jupiter Room - Martian Assault Mix
  10. Pogo
  11. Moonlight
  12. Anything New
  13. The Pulse
  14. Home Zone
  15. Apollo-gize
  16. Jupiter Room - Planetary Lobby Version
  17. TV TV

La disco de Digitalism

Idealism
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