"> Dirty Deep - What's Flowin' In My Veins - Indiepoprock

What’s Flowin’ In My Veins


Un album de sorti en chez .

7

Les émules du bayou suintant...

Il nous apparaît assez naturel de penser d’emblée au garage blues des Left Lane Cruiser à l’écoute de ce « What’s Flowin’ In My Veins », nouvel album de Dirty Deep. Les Français de Hoboken Division nous contaient récemment le vivier blues du bassin lorrain. De fait, Dirty Deep nous vient de l’Est. One man band devenu trio, le groupe s’échine à produire un blues puissant et saturé sans se priver de quelques moments plus diffus.

Globalement, le sujet repose sur les fondations solides du delta blues salis de saturations en tout genre. Dès l’introductif Holy Pocket Boogie, il semble que le groupe cherche surtout à ne pas déroger à la ligne conductrice, et pourtant… Oui il y a un « pourtant », subtil, soit, mais bien là. Il s’agit au final d’une interprétation très rock qui ramène aux grands moments heavy des 80’s. On pense entre autres à la belle époque des Guns’n’Roses. C’est cette énergie gutturale qui marque dans « What’s Flowin’ In My Veins ». Associée à un esprit particulièrement fun, celle-ci nous embarque de force. Oui, on se projette très bien au volant d’une mustang « retapée » sur les routes dégagées, le cigare sur le côté et la bouteille de JD sur le siège passager. Soit, un tel descriptif peut sembler succinct, mais il est à l’image de ce que cherche à donner le groupe, une musique directe et jouissive. Tout cela ne sous-entend pas forcément un quelconque manque, bien au contraire, l’album est très cohérent et parfaitement équilibré. Entre blues rock abrasif et ballades aux confins de son style, Dirty Deep affiche une belle maîtrise de son sujet.

De cet opus intègre et parfois jusqu’au-boutiste émerge tout de même un titre qui aura su particulièrement nous marquer : Shine. Sorte de Purple Rain rebaptisé dans les eaux du bayou, le titre vous embarque dans une complainte virile. Sans se renier, le groupe s’attèle à une composition bien plus protéiforme et particulièrement prenante, malgré sa durée, à l’image de ce que pouvait faire le défunt Prince.

Moins brut de décoffrage qu’il n’y paraît, Dirty Deep agrémente son blues garage très roots par d’influences salvatrices et nous sert un album particulièrement agréable.

S’il ne devait en rester qu’un titre : Shine.

Webmaster

Tracklist

  1. What's An Hour Really Worth
  2. Gravity

La disco de Dirty Deep