Dividers

Terence Hill meets Mad Max

Dividers est un groupe toulousain sévissant dans la mouvance garage punk.

Des présentations sommaires et efficaces à dessein. Oui car la musique du groupe suit clairement ce schéma. Les compositions de ce « Fourwalls Farewell » touchent à leur but dès les premières notes.

Le contre coup fréquent dans ce type de démarche est soit l’essoufflement soit un album de 21 minutes, en comptant les blancs de la piste cachée… Ce à quoi les Hauts-Garonnais semblent vouloir répondre avec une pointe d’arrogance, celle des jusqu’au-boutistes. Et en puisant dans des influences musicales parfaitement identifiables, le groupe n’est pas du genre à tourner autours du pot : Dividers sauve son énergie de l’ennui. Bien qu’on n’ait aucun mal à entendre Buzzcocks, Damned et autres créateurs du punk britannique, les ponts, ruptures et arrangements sortent clairement d’un western spaghetti. Notamment les vibratos des guitares qui ne laissent guère de doutes quant aux références culturelles du groupe.

Et c’est ainsi qu’on se laisse entraîner dans cet impromptu et savoureux mélange sans même y réfléchir. Car, la recherche du punch constant en guise de fil d’Ariane, « Fourwalls Farewell » ne s’intellectualise pas, il se vit, fort et avec un sombrero vissé sur la tête, de préférence.

Par moments, tout de même, comme sur la conclusion du titre Hook, le groupe se laisse aller à quelques fantaisies psyché voire carrément autistes sur le jeu de guitare. Ces instants, au contraire de s’imposer à coup de coudes, s’intègrent comme par enchantement aux morceaux.

Et là, on cherche, par déviance professionnelle, de quoi minimiser un trop gros emballement sur ce disque… A force de chercher sans trouver, les écoutes se faisant, on se rend vite compte que cet opus est un vrai bon album garage qui s’extirpe majestueusement de tous les écueils du style, en cassant quelques barrières sans en dénaturer son âme.

S’il ne devait en rester qu’un titre : Touching You.