"> Duke Garwood - Heavy Love - Indiepoprock

Heavy Love


Un album de sorti en chez .

9

A rendre sentimental un T-1000

Les productions folk blues épurées à la sensibilité exacerbée nous occasionnent bien souvent un festival de mièvreries larmoyantes paresseuses, mais parfois, quelques songwritters habités s’extirpent majestueusement de l’entonnoir…

Logé à la très bonne école, Duke Garwood est loin d’être un bleu, en attestent ses nombreux travaux avec Kurt Ville, Seasick Steve et surtout un certain Mark Lanegan. Où est la poule de l’oeuf dans cette histoire? On perçoit « Heavy Love » dans la droite lignée du magnifique « Black Pudding » composé à quatre mains avec son ami en 2013. Du florilège de gratifications qu’a pu recevoir notre British des grands noms de son univers, on ne peut résister à cette phrase de Josh T. Pearson « Aussi proche du Paradis qu’on puisse l’être avec une guitare« .

Voilà une citation qui nous introduit parfaitement cette chronique. En effet, ce premier album solo dégage un mysticisme aérien constant, entre Cohen, Clapton et Portishead. Parfois accompagné à la voix par la Savages Jehnny Beth, Duke Garwood installe sa poésie en prenant son temps, et crée une atmosphère entre chaleur et introspection. En s’appuyant sur un jeu de guitare bien à lui, tout en délicatesse, entre arpège et accord, le monsieur défend un ambiant blues cotonneux et profond. Plus que de pincer/frotter, l’ange folk blues caresse ses cordes comme s’il devait montrer toute sa tendresse à la femme de sa vie.

Dans la même démarche l’interprétation vocale se fait déliée, naturelle, d’une voix légèrement rocailleuse, cette espèce de maître Taï Chi du blues ne force rien, et laisse couler son flot de mots. Ce qui impressionne avec le recul c’est d’ailleurs que tout cet esprit feng chui ne prive pas l’interprétation de présence. En effet le risque de cette approche tout en sagesse, c’est bien de laisser un sentiment de détachement, de désincarnation, voir, de sketch. Mais à aucun moment on n’a cette impression, chaque seconde est pleine d’intégrité.

Évidemment vous ne trouverez pas d’élément défouloir dans ces 10 titres, qui ne sont qu’apaisement, calme et volupté. Entre élégance et poésie Duke Garwood prend son envol après avoir disséminé son aura dans moult productions d’artistes notables, et clairement on ne peut que l’encourager dans cette démarche…

S’il ne devait en rester qu’un titre : Disco Lights

 

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  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

Tracklist

  1. Sometimes
  2. Heavy Love
  3. Burning Seas
  4. Disco Lights
  5. Sweet Wine
  6. Snake Man
  7. Suppertime in Hell
  8. Honey in the Ear
  9. Roses
  10. Hawaiian Death Song

La disco de Duke Garwood

Heavy Love9
90%