Un peu de finesse ne fera jamais de mal à personne, et surtout pas dans le milieu des musiques affiliées aux mouvances gothiques. Le combo portugais Dwelling évolue sur des terres inspirées du fado. Suffisamment large d?esprit et créatif, dans un environnement pourtant souvent cloisonné, le groupe créer un univers féerique. « Humana » suit les voies […]

Un peu de finesse ne fera jamais de mal à personne, et surtout pas dans le milieu des musiques affiliées aux mouvances gothiques. Le combo portugais Dwelling évolue sur des terres inspirées du fado. Suffisamment large d?esprit et créatif, dans un environnement pourtant souvent cloisonné, le groupe créer un univers féerique.

« Humana » suit les voies précédemment tracées par « Moments », précédente réalisation. La musique est chargée d?émotions, la voix grave de Catarina Raposo empreinte de tristesse, l?accompagnement acoustique accentuant cette impression. Le violon de Silvia Freitas fait écho aux envolées de Catarina, il se mêle aux guitares de Nicolas Ratcliffe et Nuno Roberto (à l?origine du projet) et s?envole parfois dans de folle farandole (?The Reality That Remains?) ou dans d?étranges mélodies (?Lingering Stupor?).
Si la base demeure le fado et autres traditions portugaises (la moitié des titres est d?ailleurs chantée en portugais, l?autre en anglais), les membres essayent de faire évoluer ce terroir, en le faisant croiser d?autres influences : une orientation néo-classique certaines mais aussi des éléments de jazz et de musique contemporaine. Le tout est pourtant cohérent voir rafraîchissant dans un système très codifié.

Avec ce nouvel album, plus ambitieux mais plus abouti que le précédent, Dwelling impose sans difficultés sa mélancolique poésie. Paradoxalement celle-ci vous enivre, vous grise, et vous fait supplier « cinq minutes, s?il te plaît, laisse moi cinq minutes encore ? »

• Publication 314 vues13 février 2004
• Tags DwellingEquilibrium Music
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