"> Eiffel - Le 1/4 d'heure des ahuris - Indiepoprock

Le 1/4 d’heure des ahuris


Un album de sorti en chez .

« C’était en l’an 2001 – On nous trouvait trop maniérés – On nous trouvait trop exaltés – La bande de petits cons ». Ces quelques phrases extraites de « Sombre » semblent résumer à merveille la direction musicale empruntée sur ce second album d’Eiffel. En effet, le chant est beaucoup moins maniéré, les textes sont plus « adultes », souvent […]

« C’était en l’an 2001 – On nous trouvait trop maniérés – On nous trouvait trop exaltés – La bande de petits cons ». Ces quelques phrases extraites de « Sombre » semblent résumer à merveille la direction musicale empruntée sur ce second album d’Eiffel. En effet, le chant est beaucoup moins maniéré, les textes sont plus « adultes », souvent très sombres (la mort est un sujet fréquemment abordé) et l’ensemble se révèle plus direct que sur le néanmoins très bon « Abricotine ». C’est en tout cas ce que révèle les premières écoutes du « Quart d’heure des ahuris » dont l’entrée en matière est fracassante. Les trois premiers titres dévoilent d’ailleurs immédiatement toute l’énergie et le talent qu’est capable de déployer le quatuor parisien. Toute guitares dehors, « Il pleut des cordes » et son phrasé quasiment parlé, l’excellent premier single « Au néant » ainsi que le Noir-Désirien « Sombre » emportent tout sur leurs passages et balayent tous les doutes qui pourraient subsistés chez l’auditeur pas encore convaincu par le talent de compositeur de Romain Humeau et de ses acolytes. Mais ne croyez pas que cet album se résume uniquement à une succession de morceaux très énergiques basés sur des guitares rageuses. Si le revendicatif « T’as tout, tu profites de rien » ou le punky « Ne respire pas » suivent les traces des titres précédemment cités, les cordes et les arrangements de « Sanguine » et « En déviance » renforcent le grand potentiel mélodique de ces chansons plus posées. Eiffel se laisse même aller à quelques influences blues sur l’entrainant et accrocheur « Off » et diversifie encore son registre sur le tryptique « Dim Sum / Le plus grand nombre / L’aurore », passant d’un rock déjanté à un registre intimiste par l’intermédiaire d’un texte du fabuleux (le mot est faible) Boris Vian.
Sans renier aucunement son premier album « Abricotine », Eiffel prouve avec « Le quart d’heure des ahuris » qu’il faudra compter avec ce groupe et qu’il constitue un des (futurs) leaders de la scène rock française qui se bonifie d’année en année.

Chroniqueur
  • Publication 985 vues9 septembre 2002
  • Tags EiffelLabels
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Tracklist

  1. Die Nacht (Arr. for Cello and Guitar by Anja Lechner and Pablo Márquez)

La disco de Eiffel

Foule Monstre9
90%

Foule Monstre

A Tout Moment9
90%

A Tout Moment

Tandoori7
70%

Tandoori

Abricotine
0%