Eleanor Friedberger

Son nom ne vous dit certainement pas grand chose mais vous avez peut être déjà entendu parler des Fiery Furnaces, le duo qu’elle forme depuis 11 ans et 9 albums avec son frère Matthew. Leurs pop-songs bordéliques, conceptuelles, laissent peu de place à la demi-mesure : on adhère complètement ou pas du tout. Me situant plutôt dans la 2ème catégorie, je m’attendais à expédier rapidement l’écoute du premier album solo d’Eleanor Friedberger, composé de titres écrits l’été dernier (d’où son nom) dans une veine pop 70’s proche des ambiances chères au duo qu’elle forme avec son frère.

Proche, certes, mais sans le côté foutraque qui colle bien trop aux basques des mélodies des Fiery Furnaces. L’album solo d’Eleanor Friedberger joue plutôt la carte d’une pop tantôt rêveuse (Inn of The Seventh Ray ; Scenes From Bensohurst), tantôt ensoleillée (Heaven ; My Mistakes), bercée par la nostalgie d’un été sous la chaleur accablante de New-York (de Brooklyn à Coney Island), théâtre de bien des titres de "Last Summer".

Plus abordable, plus mainstream diront certains, plus catchy aussi, à l’image de My Mistakes, l’un des tubes de l’été, Roosevelt Island et ses rythmes funk propices à tous les déhanchements ou encore I Won’t Fall Apart On You Tonight sur lequel plane les fantômes de la Motown. A noter la présence appuyée d’un saxophone sur une bonne majorité de titres, signe du retour en grâce de cet instrument en 2011, ce n’est pas Iron & Wine et Destroyer qui diront le contraire.

Une belle surprise donc que ce premier album solo d’Eleanor Friedberger dans lequel on plaçait peu d’espoirs mais qui par son côté immédiat et addictif est vite devenu la bande-son de l’été 2011 (so far).