Après avoir collaboré avec Björk sur « Vespertine » et « Medùlla », Olivier Alary sort un premier album intitulé « Ensemble ». Le disque est bâti sur quelques expérimentations électroniques – beats secs et arrangements grésillants – accompagné d’une écriture pop, voire folk, à l’atmosphère éthérée. Par ailleurs on retrouve ici quelques invités prestigieux comme Chan Marshall (Cat Power) ou […]
Après avoir collaboré avec Björk sur « Vespertine » et « Medùlla », Olivier Alary sort un premier album intitulé « Ensemble ». Le disque est bâti sur quelques expérimentations électroniques – beats secs et arrangements grésillants – accompagné d’une écriture pop, voire folk, à l’atmosphère éthérée. Par ailleurs on retrouve ici quelques invités prestigieux comme Chan Marshall (Cat Power) ou encore Lou Barlow (Sebadoh, Folk Implosion).
Une douce ambiance lascive vient nous envahir dès les premières mesures, notamment avec Summerstorm. Construit à partir d’une guitare acoustique et d’arrangements électroniques crépitants, ce titre enveloppe nos oreilles d’une atmosphère mélancolique. La voix assez distante de Mileece rappelle parfois celle de Laetitia Sadier (Stereolab), tandis qu?un saxophone discret vient agrémenter le morceau de quelques volutes jazzy.
On est ensuite surpris de retrouver Lou Barlow dans un registre aussi calme que One Kind, Two Minds. Mais la voix de ce perdant magnifique colle finalement assez bien avec cette ambiance reposante. Dans le même registre, Chan Marshall étonne beaucoup moins sur Disown, Delete. Même si la voix de la chanteuse est toujours aussi belle et fragile, on aurait pu s?attendre à plus de prise de risque de sa part. Des titres ambiant comme Still ou Unrest seront appréciés des fans de musique minimaliste. Toutefois on fera l’impasse sur For Good qui ne contient qu?un soufflement répété pendant six minutes.
Malgré cette fausse note, « Ensemble » est un collage réussi de sons ambiants, électroniques et pop, sans que l’on soit pour autant désorienté par les quelques expérimentations qui apparaissent au gré de l’album.