Petit génie de la pop, mélodies efficaces, belle production, un british quoi
Eugene McGuinness n’a pas que des faux airs de Damon Albarn, les deux partagent le même goût et les mêmes facilités pour créer des mélodies pop imparables.
Dans le travail du londonien, et « Chroma » en particulier, on note les aspirations pop 80’s tout en insouciance et détachement. La production aérienne participe également à cette légèreté des titres. C’est surtout dans l’orchestration et l’utilisation des cœurs que la filiation avec monsieur Blur-Gorillaz saute aux oreilles. Présenter comme cela l’entreprise est pour le moins ambitieuse, et c’est une réussite sur toute la ligne.
La grande qualité de cet album, et ce qui le rend difficile à chroniquer, est bel et bien cette capacité à agencer nombre d’instruments, d’arrangements sans qu’aucun ne se démarque du reste. Le tout crée une musique directe qui fonctionne instantanément malgré la complexité des compositions et l’ensemble des couches sonores, un vrai must pop .
Tantôt dansant, tantôt ambiant ou rock, l’opus nous transporte de morceau en morceau avec grâce et sans cassure. Le talent est souvent défini par ‘donner l’impression de facilité’, et bien à ce titre Eugene est tombé dans la marmite! S’il est un défaut à « Chroma », mais inhérent au style musical, c’est le manque de chaleur et de relief de l’album.
On a assisté jusqu’ici avec Eugene McGuinness à la naissance et l’adolescence d’un artiste doué, aujourd’hui canalisé et concentré sur ses forces. Il nous livre ici une vrai pépite qui participe à placer encore un peu plus l’île d’en haut à gauche comme le royaume de la pop music.
S’il ne devait en rester qu’un titre : Heart of Chrome.
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- Publication 610 vues25 juillet 2014
- Tags Eugene McGuinnessDomino
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Tracklist
- Godiva
- Amazing Grace
- I Drink Your Milkshake
- She Paints Houses
- Immortals
- The Crueller Kind
- Deception Of The Crush
- All In All
- Black Stang
- Heart Of Chrome
- Fairlight