"> Evangelista - Hello, Voyager - Indiepoprock

Hello, Voyager


Un album de sorti en chez .

Amis de la gaudriole et des climats sereins, passez votre chemin ! "Hello voyager", second album de Carla Bozulich publié chez Constellation et le premier dans une formation élargie avec quelques francs-tireurs maison sous le nom d’ Evangelista, n’est pas pour vous. Nul désir d’éloigner un potentiel public de cet album, ce serait un comble, […]

Amis de la gaudriole et des climats sereins, passez votre chemin ! "Hello voyager", second album de Carla Bozulich publié chez Constellation et le premier dans une formation élargie avec quelques francs-tireurs maison sous le nom d’ Evangelista, n’est pas pour vous. Nul désir d’éloigner un potentiel public de cet album, ce serait un comble, mais mieux vaut savoir ce qu’on va découvrir en entrant dans l’univers de la furie canadienne. 

En gros, disons que dès le premier morceau, c’est un peu comme si on entendait Cabaret Voltaire rejouer The End des Doors avec au chant une Patti Smith plus écorchée que jamais. Ca n’évoquera peut-être rien à certains, mais pour faire court, disons que ça grince, que ça râcle, et que l’auditeur n’est pas épargné. Et pourtant, il ne faut pas soupçonner Carla Bozulich de n’avoir comme seul souhait de martyriser et bousculer ses auditeurs, d’être enfermée dans une attitude autiste ou snob. Ainsi, passé le choc initial, Smooth Jazz se révèle un formidable morceau de blues post-punk primaire. Plus improbable, après quelques déflagrations, le bruit se tait soudain et ne reste alors plus qu’une ligne de guitare toute simple et la voix de Carla Bozulich sur The Blue Room, magnifique rêverie que vient ensuite faire encore plus briller un violon. Sur Paper Kitten Claw, ce même violon se fait plus acide, mais on reste néanmoins accroché au phare que constitue la voix et la mélodie, grave et touchante. 

Certes, on passera plus volontiers sur The Frozen Dress, qui a du mal à nous convaincre que sa présence serve à autre chose qu’à épaissir encore un peu le climat peu rieur de cet album. Sa présence ne fait que souligner qu’il n’est qu’une exception et que le reste du temps, la forme de cet album n’est que le reflet du caractère tourmenté de son auteur qui voit la musique comme un exhutoire de colère et de frustration ("Let me be free", hurle-t-elle sur Hello, Voyager !). Sans oublier le fond, lorsque tous deux sont à l’unisson, on se sent soi-même combattant.

Rédacteur en chef

Tracklist

  1. Winds Of St. Anne
  2. Smooth Jazz
  3. Lucky Lucky Luck
  4. For The L'il Dudes
  5. The Blue Room
  6. Truth Is Dark Like Outer Space
  7. The Frozen Dress
  8. Paper Kitten Claw
  9. Hello, Voyager!

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