Peu de temps après le premier long format de Rings (anciennement First Nation, les Raincoats des années 2000), l’excellent label washingtonien Paw Tracks (Animal Collective, Panda Bear, Ariel Pink…) publie "Debt Dept", le sixième album d’Excepter, qui est aussi le premier à être distribué en France. Entrance, le morceau d’ouverture, donne le ton : une […]

Peu de temps après le premier long format de Rings (anciennement First Nation, les Raincoats des années 2000), l’excellent label washingtonien Paw Tracks (Animal Collective, Panda Bear, Ariel Pink…) publie "Debt Dept", le sixième album d’Excepter, qui est aussi le premier à être distribué en France.

Entrance, le morceau d’ouverture, donne le ton : une courte mélodie hypnotique et répétitive très noire, un pied de batterie entêtant et angoissant, des cloches, une flopée d’effets sonores et un entremêlement de voix – masculines et féminines; chantées, parlées et criées. Sorte de rite initiatique au coeur de cette messe noire ou autre transe spirituelle collective, Entrance peut rebuter, effrayer, ou fasciner. Dès le deuxième titre, Shots Ring, Throbbing Gristle et ses fantômes sont invoqués : sonorités métalliques et toujours ce défilé vocal mystique. Sur Kill People et son apparente paisible ligne de basse, l’accompagnement vocal se fait plus angoissant encore.

Cette marque de fabrique d’Excepter, où chaque musicien est également chanteur/choriste/crieur/accompagnateur vocal, va se retrouver tout au long de l’album. En mêlant ambiances industrielles et sonorités electro souffrantes et plaintives (Burgers, The Last Dance et Greenhouse/Stretch), hommage à Suicide (Walking Through The Night) et funk transgénique (Any And Every), Excepter produit un album d’une incroyable richesse sonore faite de diversité, de superposition et de profondeur. Voilà qui redonne sa pleine signification au mot expérimentation. 

• Publication 392 vues7 mai 2008
• Tags ExcepterPaw-Tracks
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