Un riff. Insistant. Entêtant. C’est alors que de massives guitares arrivent, laissant à leur tour la place à une voix pleine d’émotion, servant à merveille la description d’une addiction amoureuse. C’est ainsi que commence « A-Cide », 3ème effort de Fingerless, après 2 autres autoproductions. Depuis 98, ce groupe (composé de Stéphanie, Thibault, Michaël et Jean-Baptiste) a […]
Un riff.
Insistant.
Entêtant.
C’est alors que de massives guitares arrivent, laissant à leur tour la place à une voix pleine d’émotion, servant à merveille la description d’une addiction amoureuse.
C’est ainsi que commence « A-Cide », 3ème effort de Fingerless, après 2 autres autoproductions.
Depuis 98, ce groupe (composé de Stéphanie, Thibault, Michaël et Jean-Baptiste) a fait pas mal de concerts (dont quelques 1ères parties prestigieuses, citons pêle-mêle : Kaolin, Daisybox, les Wampas) et peut se targuer aujourd’hui d’avoir une certaine cohérence, ainsi qu’un univers bien à lui.
Et cela se reflète dans les différents titre de « A-Cide ».
Bien sûr on peut dénicher quelques influences ça et là, comme Radiohead (le son des guitares fait immédiatement penser à l’album « Pablo Honey » des petits gars d’Oxford), les Smashing Pumpkins (sur l’intro de « J’attends »), ou encore Placebo (« Beside »), mais tout cela est très bien digéré. En effet, Fingerless joue SA musique, dotée d’une vraie personnalité, qui transparaît dans ce CD, malgré le son quelque peu rudimentaire de l’enregistrement.
Le traitement de la voix aurait par exemple gagné à être travaillé plus en profondeur, car la voix de Stéphanie témoigne d’une belle originalité, même si l’on aurait aimé qu’elle se lâche davantage dans les moments les plus rock du disque.
Bon point aux paroles, Fingerless s’en sort très bien dans le registre « rock en français » (dans lequel il est parfois difficile d’écrire autre chose que des banalités), avec des paroles abstraites, n’en dévoilant jamais trop.
Ont-ils une passion pour les insectes ? En effet, sur 6 titres, deux s’intitulent « Papillon » et « Les fourmis » !
Quoiqu’il en soit, sur une musique très anglo-saxonne, passant d’un registre très rock (« J’attends ») à des ballades intimistes à dominante acoustique (« Les fourmis »), Fingerless fait preuve d’une grande versatilité, et ce disque les place désormais dans la catégorie des groupes indés à surveiller de près.
- Publication 404 vues1 mars 2003
- Tags FingerlessAutoproduction
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