"> Fyfe Dangerfield - Fly Yellow Moon - Indiepoprock

Fly Yellow Moon


Un album de sorti en chez .

7

Une vieillerie pop, parfois sirupeuse, mais au final, pour nos oreilles, tellement flatteuse. Alors, si vous le voulez bien, laissons-nous tenter par Dangerfield.

Nous sommes en 2009, Fyfe Dangerfield avec son groupe Guillemots est l’auteur de 2 albums sortis en 2006 et 2008, et tous  deux ont reçu un accueil honorable outre-manche. Après des expériences diverses allant de la participation à des chorales au professorat de musique dans un établissement prisé de la banlieue de Birmingham, Fyfe Dangerfield, de son vrai nom Fyfe Antony Dangerfield Hutchins, se laisse tenter par un album solo et même un double.

Ses atouts sont une voix chaude et douce capable de déclencher des cheerleadings incontrôlés de la part de la gent féminine et surtout une capacité certaine à sortir l’arrangement qui va bien sans production outrancière. Peut être la recette de base pour tracer sa route et filer vers le succès ?

Disons le de suite, cet album est une réussite, c’est un genre d’indie pop rock sucrée policée, une belle œuvre car certains titres font tout simplement mouche.

Allez hop, embarquez, le voyage promet d’être plaisant, morceaux enlevés et ballades arriveront par alternance, vous ne serez pas déçus.

D’entrée de jeu l’entraînant et percutant When You Walk In The Room donne envie de monter le son, le rythme, ce petit cri comme une déchirure, une voie rageuse, bel incipit, vraiment difficile de résister.

When You Walk InThe Room

On embraye sur So Brand New, ici Mister Dangerfied laisse s’exprimer ses cordes vocales en douceur, c’est simplement beau, pas besoin d’en dire plus. Vient une ballade, Barricades, assez addictive, tendre et chamallow à souhait, tout y est. On poursuit avec High On Tide et les plaintes des volatiles en entrée, pas mal de  choses en trop dans ce titre à commencer par ces mouettes ! Après, on attaque vraiment un morceau de bravoure avec Faster Than The Setting Sun, tout y est, instruments et voix à l’unisson, c’est une pop song pleine d’emphase et terriblement efficace. Live Wire, morceau sage plein de spleen fait son entrée, c’est riche en larmes et reste une belle mélodie. Le pimpant She Needs Me vient alors nous réveiller avec dans un premier temps le son des archers puis dans un second, une somptueuse envolée cuivrée (vers 1 :41), la fin de ce morceau est un vrai délice.

Soyons dingues, celle qui vient ensuite mérite à elle seule un paragraphe. She’s always a woman : il y a un piano, une voix idéalement perchée, des mots qui résonnent comme un hommage ou une déclaration : « She can kill with a smile, She can wound with her eyes, She can ruin your faith with her casual lies And she only reveals what she wants you to see, She hides like a child, But she’s always a woman to me». C’est ce qu’on appelle une belle chanson, pas besoin de chercher plus loin. Elles sont de Billy Joel ces paroles (The Stranger 1977), « Et alors ? » me direz-vous.

She’s Always A Woman

Et puis, il y a Let’s Start Again, un titre qui remet d’aplomb, à écouter quand la tête va mal, les jours de pluie, les lendemains de fête ou quand la motivation fout le camp.

Nous avons éludé des titres car dans un album, a fortiori dans un double, il y a forcément des coups de mou, comme dans ces films où l’on sent que pour certaines scènes, on a déroulé de la pellicule. Il y en a au moins 4 sur ce disque, notamment le Computer Game et sa talk box vraiment superfétatoire.

Côté pochette, parce qu’un album est aussi une image, un objet, nous avons le droit à un Fyfe apprêté perdu dans un champ de colza, c’est loupé. On eut préféré la sobriété de l’huile de Simpson qui illustre cette page (une peinture, oui pas une photographie !), une version en noir et blanc de ce portrait eut fait particulièrement belle figure.

Résumons : c’est de la pop douçâtre pas très créative, parfois de la guimauve, mais c’est un disque tellement attachant. Un de ceux qui devient idéal le temps d’une écoute parce qu’il correspond à une humeur.

Chroniqueur

Tracklist

  1. When You Walk In The Room
  2. So Brand New
  3. Barricades
  4. High On The Tide
  5. Faster Than The Setting Sun
  6. Livewire
  7. Firebird
  8. She Needs Me
  9. Don’t Be Shy
  10. Any Direction
  11. She's Always A Woman - Bonus Track
  12. Awake, Asleep - Bonus Track
  13. Let's Start Again - Bonus Track
  14. Faster Than The Setting Sun - Bonus Track

La disco de Fyfe Dangerfield