Sur la jaquette de « Red Hash », Gary Higgins donne l’impression de quelqu’un de serein, malgré un regard lointain, caché derrière une impressionnante barbe ainsi qu’une chevelure particulièrement touffue. Et derrière la pochette de ce disque sorti en 1973, on découvre un magnifique recueil de folk mélancolique teinté de quelques touches psychédéliques, dont les atmosphères musicales […]
Sur la jaquette de « Red Hash », Gary Higgins donne l’impression de quelqu’un de serein, malgré un regard lointain, caché derrière une impressionnante barbe ainsi qu’une chevelure particulièrement touffue. Et derrière la pochette de ce disque sorti en 1973, on découvre un magnifique recueil de folk mélancolique teinté de quelques touches psychédéliques, dont les atmosphères musicales n’ont toujours pas pris une ride.
Mais après avoir enregistré « Red Hash », Higgins passera deux ans en prison pour possession de marijuana, puis arrêtera la musique, plongeant ainsi cet album dans l’oubli.Et c’est seulement lorsque Six Organ Of Admittance exécuta une reprise du superbe Thicker Than A Smokey, que le disque refit surface auprès du grand public. Ici, le chant de Gary Higgins se fait triste, et un brin dépressif, tandis que quelques accords mineurs sont grattés sur une guitare acoustique. Basse et batterie apportent une assise rythmique discrète, tandis qu’un piano et un violoncelle s’invitent parfois pour noyer le spectateur dans de nombreuses volutes enfumées, dont les ambiances donnent un côté intemporel à l’ensemble des compositions d’Higgins.
Outre Thicker Than A Smokey, placé en ouverture, on retiendra tout particulièrement It Didn’t Take To Long, avec sa construction inspiré du blues, Windy Child et son côté psyché-folk, I Pick Notes From The Sky avec son obsédant « Why Don’t You Sing We Got To Sing Aye Aye » condensant à lui tout seul les nombreux clichés de l’époque. Seule déception : les deux morceaux supplémentaires, Don’t Ya Know et Last Great Sperm Whale, présents sur la réédition de Drag City. Ces derniers ont été enregistrés bien après ceux de « Red Hash », et se révèlent décevant par rapport au reste de l’album. Mais malgré une impression d’inachevé, on y entrevoit les évolutions possible du songwriting de Gary Higgins avec le temps.
Les songwriters de folk néo-baba peuvent être contents, ils ont trouvé avec Vashti Bunyan, puis Gary Higgins une source d’inspiration intarissable, évoquant ainsi l’ambiance folk et psychédélique des années hippies. Il ne reste plus à Gary Higgins qu’à réaliser son second album.
- Publication 591 vues13 janvier 2008
- Tags Gary HigginsDrag City
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