"> General Bye Bye - Girouette - Indiepoprock

Girouette


Un album de sorti en chez .

La pop n’a pas été inventée en France, ce n’est pas un scoop. Alors lorsqu’un groupe comme les parisiens de General Bye Bye débarque avec son premier album, on peut décider de repenser au "Johnny Frenchman" de Murat, critiquer le choix de s’exprimer en anglais, déplorer d’avoir affaire  à un album de plus qui voudrait […]

La pop n’a pas été inventée en France, ce n’est pas un scoop. Alors lorsqu’un groupe comme les parisiens de General Bye Bye débarque avec son premier album, on peut décider de repenser au "Johnny Frenchman" de Murat, critiquer le choix de s’exprimer en anglais, déplorer d’avoir affaire  à un album de plus qui voudrait nous faire croire que ses racines sont ailleurs qu’ici. Et si on reste dans  cet état d’esprit, on peut pointer du doigt une production parfois trop hésitante, qui tient trop la bride aux morceaux sur certains titres et ne la lâche pas assez sur d’autres. Enfin, on pointera du doigt que le groupe fait parfois trop penser à Blonde redhead, notamment à cause de la voix de Jana Klein, comme sur Les hautes solitudes.

Pourtant, réduire "Girouette" à ces aspects tiendrait plus de la posture, et ici en l’occurrence de l’imposture, critique voire politique que d’un véritable avis musical. D’abord parce que mélodiquement, General Bye Bye ne se plante pour ainsi dire jamais. Que ce soit sur Alphabet, The neverending trip ou le morceau titre, tout respire la fluidité, l’écriture est soignée. D’ailleurs, le groupe est aussi à l’aise pour mettre les guitares en avant que pour les laisser de côté et mettre à l’honneur des boucles entêtantes, des claviers, un glockenspiel.

Enfin, General Bye Bye transcende ses influences et impose très vite sa patte. Les hautes solitudes, qui démarre fragile et dérive lentement, est délicieux, Don’t shoot the rabbit, d’abord langoureux avant de subir l’assaut de guitares syncopées, impressionne, Girouette, qui dépasse les sept minutes pour prendre toute son ampleur et laisser s’installer son lyrisme en dit long sur les qualités de ses auteurs, Time is on my side est un petit traité pop d’une précision remarquable. Bref, toutes considérations sont vite mises de côté, et General Bye Bye emporte très vite le morceau, sans coup férir. Ca fait plaisir.

Rédacteur en chef

La disco de General Bye Bye