"> Glasvegas - S/t - Indiepoprock

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Un album de sorti en chez .

Les nouveaux venus de Glasvegas, tout auréolés de leur titre de "most promising new band" décerné par le NME l’an dernier outre-manche débarquent enfin en France avec leur premier album. En plus d’être soi-disant le nouveau meilleur groupe de rock du monde, il est utile de préciser qu’ils viennnent de Glasgow, comme vous savez qui, […]

Les nouveaux venus de Glasvegas, tout auréolés de leur titre de "most promising new band" décerné par le NME l’an dernier outre-manche débarquent enfin en France avec leur premier album. En plus d’être soi-disant le nouveau meilleur groupe de rock du monde, il est utile de préciser qu’ils viennnent de Glasgow, comme vous savez qui, qu’ils ont enregistré leur premier album à New York, portent blousons et lunettes noires et comptent en leur sein une fille qui officie à la batterie (comme le Velvet), et en plus de la troupe de Lou Reed citent Jesus and Mary Chain parmi leurs influences. Voilà pour le décorum.

Car décorum il y a, même s’il serait mal venu de trop insister dessus, pose et attitude labelisée ayant toujours fait partie intégrante du petit monde du rock. Mais il ne faut pas être trompé sur la marchandise. Car si les écossais mettent en avant guitares et climats épais, il serait vain de chercher chez eux des sonorités grinçantes, saturées, des mélodies étouffées sous les larsens, bref, tout ce qui pourrait constituer un obstacle à leur accession aux ondes et par conséquent à un large public. De fait, conséquence logique, cet album est un objet poli aux entournures, sans grandes aspérités, qui pourrait même être ennuyeux lorsque les morceaux s’étirent avec une emphase inutile (Ice cream van) ou quand le groupe s’amuse à broder sur un thème de musique classique (Stabbed).

Cependant, il serait mal venu de diaboliser Glasvegas et de jouer les ayatollahs de l’indie pop. Car le groupe a quelques atouts : être de Glasgow confère ainsi à leur chanteur James Allan d’avoir un accent à couper au couteau qui, martelé avec verve offre un phrasé assez irrésistible à son chant. It’s my own cheating heart that makes me cry, peut-être le meilleur titre de l’album, est ainsi un beau moment de rock lyrique. Par ailleurs, la troupe s’y entend tout de même pour nous livrer de jolies lignes de guitare incendiaires, jamais inédites certes, mais pas désagréables pour autant, et broder des morceaux accrocheurs et singles évidents, Geraldine et Polmont on my mind en tête. Les textes laissent par contre un peu plus sceptique, même si on les a décrits comme de bons chroniqueurs d’un quotidien désenchanté. Ainsi, les thèmes abordés (le père qui a quitté le foyer, la violence du quotidien…) ont du mal à convaincre qu’ils servent un autre but que de fédérer des ados au mal de vivre qui a besoin de trouver un écho. Mais peu importe, l’essentiel étant qu’on tient un album qu’on écoute sans déplaisir, ce qui est loin d’être la règle lorsqu’on cherche à nous vendre de nouvelles sensations.

Rédacteur en chef
  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

Tracklist

  1. Flowers & Football Tops
  2. Geraldine
  3. It's My Own Cheating Heart That Makes Me Cry
  4. Lonesome Swan
  5. Go Square Go
  6. Polmont on My Mind
  7. Daddy's Gone
  8. Stabbed
  9. S.A.D. Light
  10. Ice Cream Van

La disco de Glasvegas

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