Ce musicien allemand, dont le patronyme étrange rappelle un dessinateur français bien connu, a plutôt pour habitude de se consacrer à la promotion de labels électro indé. Sur le temps qui lui reste, il se lance dans ses projets solo, s’autorisant parfois quelques apparitions en live aux côtés du bassiste Alexej Gottschau, avec qui il […]
Ce musicien allemand, dont le patronyme étrange rappelle un dessinateur français bien connu, a plutôt pour habitude de se consacrer à la promotion de labels électro indé. Sur le temps qui lui reste, il se lance dans ses projets solo, s’autorisant parfois quelques apparitions en live aux côtés du bassiste Alexej Gottschau, avec qui il a opéré dans diverses formations.
« Dishoek », enregistré pour Dekorder, label electro basé à Hambourg, marque donc son retour en solo, après une première production au sein du petit label berlinois Klangkrieg. Patchwork iconoclaste de sonorités electro, ce nouvel opus jouit d’une production simple et lumineuse. Les orchestrations, multiples, y gagnent en densité et soulignent d’ailleurs son talent de multi-intrusmentiste. Guitare, basse, violon, cor, synthétiseur et clarinette, presque tout le spectre des « outils à musique » y passe, chez ce véritable artisan, adepte des mélanges à la fois bruitistes et mélodiques. Guido use à l’excès de ce goût pour l’expérimental, qui se révèle quelque peu lassant par moment.
Son salut vient plutôt de la capacité de l’artiste à digérer le krautrock, le folk et la pop dans une mixture assez inspirée. Certains pourront trouver le tout extrêmement banal, quand d’autres y verront le talent d’un musicien transporté par ses machines. Et pour un peu, on pourrait même faire partie des deux écoles.
- Publication 341 vues24 février 2006
- Tags Guido MöbiusDekorder
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