Derrière cette pochette au bondage clinique, se cache non pas le dernier groupe de métal en vogue, ni un groupe d?eurobeat en mal de reconnaissance. Bien au contraire, il abrite un nouvel album de Henrik Nordvargr Björkk, l?un des chantres de la musique électronique suédoise, qui compte déjà à son actif une trentaine de réalisation. […]
Derrière cette pochette au bondage clinique, se cache non pas le dernier groupe de métal en vogue, ni un groupe d?eurobeat en mal de reconnaissance. Bien au contraire, il abrite un nouvel album de Henrik Nordvargr Björkk, l?un des chantres de la musique électronique suédoise, qui compte déjà à son actif une trentaine de réalisation. Celle-ci sort sur le label allemand Horch!, viscéralement lié au label Stateart.
Sans jamais être glauque, l?electronica de ce scandinave explore pourtant des terres relativement sombres et au fur et à mesure que l?on s?enfonce, on y sent une pression tout à fait perceptible, où quelque chose murmure au creux de votre oreille. Pas de petites fées, mais des créatures chtoniennes qui dans les profondeurs, à l?abris de l?homme, ont survécu depuis des milliers, pour ne pas dire des millions d?années.
Leur chant guttural vient se poser sur les rythmiques respiratoires du très-bas. Cardiaque, elles n?en demeurent pas moins mouvantes et parfois accidentées. Les textures sonores laissent découvrir des grottes qui s?illuminent de cristaux et de pierres précieuses. Comme quoi en dessous tout n?est pas si sombre et effrayant.
Avec ce nouvel album, Henrik N. Björkk a laissé le monde industriel, bruyant et agressif, pour retourner aux racines du monde animal, celui d?un Lovecraft. Il se révèle alors un compositeur de talent, manipulateur consciencieux et artisan appliqué. Une mutation tout à fait salutaire !
- Publication 282 vues5 novembre 2004
- Tags Henrik N. BjörkkHorch!
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