« Pop néo-yéyé » : c’est l’étiquette souvent évoquée pour situer le groupe français Holden, emmené par le guitariste Mocke et la chanteuse Armelle Pioline. Trop facile mais pourtant? Holden officie dans un style pop sophistiqué et raffiné, aux sonorités 60?s ? 70?s, dont la voix détachée et posée n’est pas sans rappeler celle de Françoise Hardy […]

« Pop néo-yéyé » : c’est l’étiquette souvent évoquée pour situer le groupe français Holden, emmené par le guitariste Mocke et la chanteuse Armelle Pioline. Trop facile mais pourtant? Holden officie dans un style pop sophistiqué et raffiné, aux sonorités 60?s ? 70?s, dont la voix détachée et posée n’est pas sans rappeler celle de Françoise Hardy (ou de Valérie Leulliot, la chanteuse d’Autour de Lucie). Après avoir sorti «l’arrière-monde» (1998) et «Pedrolira» (2002), Holden revient avec un troisième album intitulé «Chevrotine».

Dans un registre intimiste, les mélodies calmes et sans excès s’enchaînent et sont soutenues par des paroles teintées de nostalgie et de douceur mélancolique ; l’abandon et le regret font partie des thèmes récurrents. Malgré quelques petites sonorités électroniques (Les cigales), des bribes d’ambiances jazzy (Madrid), le son distillé tout au long de cet album reste constant, dans un style sobre et gracieux. Aussi, le duo avec Jean-Louis Murat sur l’orage s’incorpore parfaitement dans la tonalité de l’album, dont finalement aucun titre ne se distingue véritablement des autres.

«Chevrotine» s’inscrit dans la continuité des deux premiers disques du groupe, n’apporte certes rien de bien neuf sous le soleil, mais séduit par son côté doux-amer. Une réussite.

• Publication 475 vues21 mars 2006
• Tags HoldenVillage Vert
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