Enfermer deux jeunes gens bien sous tous les rapports dans un lieu clos, une cave, un grenier ou un placard feront l’affaire. Balancer leur dans les oreilles du gros son bien garage, tendance blues-rock-boggie qui tache. Enfin, faites les sortir au bout d’un mois (ne pas oublier de les nourrir quand même, on est pas […]

Enfermer deux jeunes gens bien sous tous les rapports dans un lieu clos, une cave, un grenier ou un placard feront l’affaire. Balancer leur dans les oreilles du gros son bien garage, tendance blues-rock-boggie qui tache. Enfin, faites les sortir au bout d’un mois (ne pas oublier de les nourrir quand même, on est pas chien non plus hein !) et donner leur une batterie pour cogner et une guitare pour gratouiller. Le tout vous donnera… Hotflowers !

Hotflowers c’est pas du psychédèlisme en barre comme pourrait l’indiquer le nom. Hotflowers c’est plutôt du brut de décoffrage, un grand cri cathartique et jouissif qui nous renvoie aux belles heures d’un John Spencer Explosion sous acide ou pourquoi pas un Sonic youth corrosif mal dégrossi… Ah New York ! mais voilà notre duo marteau pilon, adepte du tout rythmique, ne traîne pas ses guêtres du coté des vieux quartiers Down town de la Big Apple. C’est plutôt du coté de la campagne bordelaise qu’il faut chercher leur tanière. Et oui, Hotflowers ce sont deux frenchies (so cute ! ! ! !). L’un malmène sa batterie avec une rare énergie, c’est Sandy tandis que l’autre, Arnaud mène une relation houleuse avec sa gratte.

Bref, « Whorkouse », premier effort de longue durée de nos bordelais, constitue un monument français de musicalité rythmique dédié à la frustration, à la fureur et au bruit qui laisse présager de beaux moments live. A écouter donc, et à voir !

• Publication 404 vues11 mars 2004
• Tags Hot FlowersAutoproduction
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