"> John Maus - We Must Become The Pitiless Censors Of Ourselves - Indiepoprock

We Must Become The Pitiless Censors Of Ourselves


Un album de sorti en chez .

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Après 4 ans d’absence, John Maus refait surface et signe rien de moins que l’un des meilleurs albums de l’année, sans trop se mouiller sur le bilan que l’on tirera en fin d’année. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, une petite présentation s’impose. John Maus est le genre de type énervant qui réussit […]

Après 4 ans d’absence, John Maus refait surface et signe rien de moins que l’un des meilleurs albums de l’année, sans trop se mouiller sur le bilan que l’on tirera en fin d’année. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, une petite présentation s’impose. John Maus est le genre de type énervant qui réussit dans tout ce qu’il entreprend. Beau gosse, une tête bien faite (titulaire d’un doctorat de science politique, ex-enseignant en philosophie), il fricote avec le Haunted Graffiti d’Ariel Pink jusqu’en 2006, date à laquelle il choisit de voler de ses propres ailes. Deux albums vont suivre (« Songs » en 2006 et « Love is Real » en 2007) mais c’est avec ce nouvel opus intitulé « We Must Become The Pitiless Censors of Ourselves » (une citation du philosophe marxiste Alain Badiou) que la carrière solo de John Maus va, sans doute, véritablement décoller.

Le style John Maus est difficile à appréhender, à décrire aussi. C’est un mélange d’influences variées ayant pour dénominateur commun les années 80 (et ses environs). Essentiellement électronique, minimale (un synthé, une voix), la musique de John Maus peut paraître aseptisée au premier abord, froide, comme c’est souvent le cas avec la musique électronique, synthétique. Il n’en est pourtant rien, il suffit de jeter une oreille à Quantum Leap ou Keep Pushing On sur lesquels le bonhomme parvient à se faire télescoper dark-wave et new-wave avec une esthétique lo-fi.

Tour à tour dansant (Street Light), romantique (Hey Moon, en duo avec la Suédoise Molly Nilson), rebelle (Cop Killer) ou fantomatique (The Believer), ce troisième album est ce que l’on appelle vulgairement l’album de la maturité pour John Maus, un album qui a su gommer les scories de premiers essais prometteurs mais imparfaits. Big Maus Strikes Again.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Streetlight
  2. Quantum Leap
  3. ...And the Rain
  4. Hey Moon
  5. Keep Pushing On
  6. The Crucifix
  7. Head for the Country
  8. Cop Killer
  9. Matter Of Fact
  10. We Can Breakthrough
  11. Believer