Chanteuse des années 70, Judee Sill a eu une vie très tourmentée avec son lot de désolations et de douleurs mais le pire qu’il lui soit arrivé, c’est l’oubli général dans lequel est tombé son oeuvre pourtant très facile à écouter. Si vous avez cherché en vain un équivalent féminin à Brian Wilson, le deuxième […]

Chanteuse des années 70, Judee Sill a eu une vie très tourmentée avec son lot de désolations et de douleurs mais le pire qu’il lui soit arrivé, c’est l’oubli général dans lequel est tombé son oeuvre pourtant très facile à écouter. Si vous avez cherché en vain un équivalent féminin à Brian Wilson, le deuxième album de Judee Sill datant de 1973 et réédité l’an dernier est pour vous.

Ce disque ne comporte que neuf titres mais chacune des chansons de « Heart food » mériterait un article entier. Qu’elle nous sussure de petites comptines un brin écolos comme Down where the valleys are low ou qu’elle chante un baiser osé (le majestueux The kiss), Judee Sill émerveille par son sens de la mélodie à la fois très alambiqué et immédiatement entêtant. Les arrangements délicats oscillent entre folk traditionnel (There’s a rugged road) et gospel (The donnor), les titres s’enchainent parfaitement et, beaucoup plus important, tout ceci est d’une beauté à couper le souffle.

« Heart food » est à placer dans votre discothèque entre « Pet sounds » des Beach Boys et « Five leaves left » de Nick Drake. De toute urgence.

• Publication 632 vues9 juillet 2005
• Tags Judee SillRhino Handmade
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