Karaocake

Toutes les pièces du puzzle ont enfin été réunies pour constituer l’ensemble qu’est Karaocake. Pour parler plus clairement, jusqu’à ce premier album intitulé "Rows And Stitches", Camille Chambon menait son projet musical seul sous le nom de DIY. Après une tournée outre atlantique elle décida de s’adjoindre les services de Tom Gagnaire (alias Charlotte Sampling) et Stéphane Laporte (alias Domotic). Vous devez mieux comprendre l’allusion au puzzle avec les trois pièces qui le composent citées auparavant : une voix, un son et des arrangements. Il manquait deux morceaux à Camille Chambon pour pouvoir aboutir, c’est chose faite.

Musicalement, il y a d’un coté la voix de Camille, semblable à celle de Beth Gibbons, lente et monotone avec un léger effet de réverbération, témoignant d’un certain spleen. D’un autre coté, il y a ces sonorités électroniques, limite gaies, extraites de vieux claviers sortis de greniers eighties voire de vieux jeux vidéos. Le trio a compris qu’il fallait aller à l’essentiel en créant des mélodies simples et percutantes pour rester en mémoire dès la première écoute (It Doesn’t Take A Whole Week). On pense à Young Marble Giant pour le coté minimaliste de la musique de Karaocake. Dans les paroles, c’est parfois naïf mais on se laisse facilement embarquer comme sur le titre A Kingdom sur lequel on se prend aussi à rêver. Dans sa composition et dans son rythme, Never Sure aurait pu faire partie des créations de Tender Forever tant les similitudes sont évidentes.

On pourrait ainsi parler de chacune des mélodies car il y a beaucoup de belles pièces dans ce disque, à croire qu’il n’est composé que de single. Ce qui fait dire que Karaocake se révèle être une belle bouffée d’Air frais dans une electro pop française qui commençait à sentir le renfermé !