Que leur père prêcheur s’inquiète pour de bon : "Because Of The Times", troisième album des frères et du cousin Followill, passe du joyeusement bourrin à la colère glaciale. Ou comment traverser la route d’un rock sudiste timbré sur les bords à de froids arrières plans industriels. "Because Of The Times", c’est donc cet au-revoir à Nashville, […]
Que leur père prêcheur s’inquiète pour de bon : "Because Of The Times", troisième album des frères et du cousin Followill, passe du joyeusement bourrin à la colère glaciale. Ou comment traverser la route d’un rock sudiste timbré sur les bords à de froids arrières plans industriels. "Because Of The Times", c’est donc cet au-revoir à Nashville, pour ce plonger dans la réalité. Les compositions se font plus ambitieuses, et, contrepartie regrettable, invendables.
Ouverture rouillée, lame de rasoir tailladant sans relâche pendant plus de sept minutes, Knocked Up n’est guère rassurant quant à l’enthousiasme du trio vis-à-vis de la paternité. On est très exactement dans l’anti- Red Morning Light. Après deux bonnes minutes d’intro à écouter à l’aube en se promenant au bords des docks, réfléchissant à ce que l’on va faire de ce foutu rejeton, la brève explosion est elle-même terrifiante de désenchantement.
Charmer repart sur les mêmes bases, avant qu’On Call ranime les Pixies. Seulement voilà, après ce coup de génie originel, les Kings Of Leon ont la dépression (ou maturité, appelez ça comme vous voulez) répétitive. Courage à celui qui entreprendra de différencier les pistes trois à onze…
Camaro revient donner un peu de sang neuf à tout cela, mais sans réellement déclencher la machine. Ce d’autant plus qu’Arizona vient plomber la sortie de route… A priori courageux, brandissant ce Knocked Up qui reste un de leurs morceaux les plus aboutis à ce jour, ce nouvel opus apparaît surtout bâclé dans sa majeure partie…
On croyait le second souffle trouvé avec cette ouverture levant le majeur à l’industrie musicale, après un premier album remarquable et un second en retrait. Il va pourtant falloir se rendre à l’évidence : les quatre compères excellent avant tout lorsqu’il s’agit de faire rugir leurs influences barrées et poussiéreuses du Tennessee.
- Publication 466 vues25 juin 2007
- Tags Kings Of LeonRCA
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