Le 4ème album de La Mathilde est à la fois incendiaire et sensible. Un groupe de scène qui délivre des chansons abrasives et littéraires. Une sorte d'équivalent musical aux livres de Dan Fante ou de Bukowski.

Il y a une belle tradition d’un rock français qui ne se rattache pas à une scène nationale trop souvent médiocrement « festive ». Bien entendu La Mathilde s’inscrit de manière assez éblouissante dans la première catégorie. Un rock alternatif prenant aux tripes, émouvant, remuant, et qui, peu à peu, dévoile des racines profondes. On y rencontre Violent Femmes et même un soupçon des Clash. C’est une musique que l’on ose qualifier de « white trash », alors qu’elle est tout entière dédiée aux sans-grades, aux losers magnifiques.

Les chansons sont furieusement hantées, révoltées, fiévreuses, d’une beauté littéraire. Autant de portraits de gueules cassées mais debout. La musique dégage une puissance hors norme, une énergie jusqu’au-boutiste toujours mélodique.

La Mathilde n’est pas le groupe d’une « hype » éphémère, ce n’est pas non plus un groupe « à la mode ». C’est un collectif inscrit dans la durée, avec tous les atouts pour décrocher la Lune…

 

• Publication 983 vues19 mai 2016
• Tags La MathildeAutoproduction
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