Lars est un caméléon danois. Après avoir mis en rap la musique des Smiths, œuvré une décennie au sein d’un groupe de métal (Raunchy), puis dans une formation électro-pop, tourné à travers le monde avec son groupe Wolfkin, il a passé quelques années derrière des platines à Los Angeles. Que manquait-il pour compléter un CV […]

Lars est un caméléon danois. Après avoir mis en rap la musique des Smiths, œuvré une décennie au sein d’un groupe de métal (Raunchy), puis dans une formation électro-pop, tourné à travers le monde avec son groupe Wolfkin, il a passé quelques années derrière des platines à Los Angeles. Que manquait-il pour compléter un CV si riche ? Un album de musique classique, des chants grégoriens…
 
Lars a choisi de s’orienter vers la pop en créant son groupe et en écrivant son propre projet. Le résultat, "The Looking glass", sonne comme un troisième album, lavé des hésitations et erreurs des débuts. La petite bande est bien en place dosant subtilement instrumentations rétro, claviers synthétiques, ambiances sulfureuses et la voix attachante de Lars. Stranger to the sea, porte drapeau de ce premier opus, emmène loin ces arrangements mélodieux construit comme un thème kaléidoscopique. Multicolored, avec ses grands élans et son contre-chant évoque la nostalgie sixties de Belle and Sebastian. Sans se perdre dans des compositions complexes (The looking glass), Lars et sa bande savent construire des mélodies pop immédiates et envoûtantes. Keep my feet tagging along et sa ritournelle sautillante, appuyée de flûtes de pan, des claviers eighties, avec sa classe désinvolte est un bel exemple d’inventivité de la petite bande de Copenhague.

"The looking glass" brasse habilement un patrimoine génétique qui va des girls band des sixties à la pop des eighties en passant par le rock des seventies et quelques relents hip-hop. Une chouette sortie de rentrée.

• Publication 206 vues4 septembre 2010
• Tags Lars and the hands of lightPlatinum records
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