"> Laurent Wolf - Hollyworld - Indiepoprock

Hollyworld


Un album de sorti en chez .

Le passif du monsieur pourrait faire penser à une liste de chefs d’accusation tous passibles de la peine capitale indiepopeuse. Pendant dix ans, Laurent Wolf a ainsi pu animer les soirées « mousse » ou « Muscle Factory » au Queen. Il avoue également une coupable passion pour l’anecdotique Seal ; on lui accordera quelques circonstances atténuantes pour son […]

Le passif du monsieur pourrait faire penser à une liste de chefs d’accusation tous passibles de la peine capitale indiepopeuse. Pendant dix ans, Laurent Wolf a ainsi pu animer les soirées « mousse » ou « Muscle Factory » au Queen. Il avoue également une coupable passion pour l’anecdotique Seal ; on lui accordera quelques circonstances atténuantes pour son amour des classiques new-wave, Depeche Mode et New Order en tête.

Dès l’entame de ce second album, pas de surprise : on sent la house rapide, surchargée de filtres et d’effets, calibrée pour maximiser la sudation sur le dance-floor. Pour autant, Another Brick est certes un single basé sur une production assez racoleuse, mais il faut bien reconnaître que le refrain, énorme, s’incruste durablement dans les synapses.

Le suite repose peu ou prou sur les mêmes ressorts : une production assez chargée, pyrotechnique, volontiers tape-à-l’oeil. Quiet Time, échappée vers une house plus posée, et surtout vers un profil plus sobre, offre une aire de repos salutaire. Les tentatives plus rock laissent en revanche de marbre, on confondrait même presque I Don’t Know avec un remix du Eye Of The Tiger de Survivor… Le gentiment orientalisant Yume, ou les quelques derniers titres de l’album, d’une facture très classique, emportent l’adhésion grâce à une efficacité impitoyable.

Face à des nouveaux poids lourds du dance-floor (on pense notamment au « Destroy Rock’n’Roll » de Mylo), ce « Hollyworld » apparaît étrangement rétrograde, alors même qu’on nous en vante l’éclectisme. Mais c’est lorsqu’il reste en territoire connu que Laurent Wolf maîtrise le mieux son sujet. Trop exubérant, trop ambitieux peut-être, trop fanfaron, « Hollyworld » manque d’un petit supplément d’élégance qui aurait décuplé le potentiel incendiaire de son contenu.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Another Brick
  2. It's Too Late
  3. Hollyworld
  4. I Don't Know
  5. Yume
  6. Quiet Time
  7. Come On
  8. High Up
  9. My Heart
  10. War
  11. The Crow
  12. Jungle
  13. Another Brick - Inside Remix
  14. The Crow - Laurent Wolf & Monsieur Elle Remix

La disco de Laurent Wolf